Ateliers de relaxation, de yoga, de méditation, thérapies cognitives… Pour répondre au mal-être au travail, des prestataires en tout genre toquent à la porte des entreprises. Un marché balbutiant.
Quand on est prof de yoga, masseur ou sophrologue et qu’on cherche à travailler en entreprise, mieux vaut ne pas manquer certains rendez-vous. En particulier la Semaine pour la qualité de vie au travail (QVT). « C’est un moment important pour nous, on a alors beaucoup de demandes », confirme Isabelle Hastings. Fondatrice de Magic Monday, elle propose des ateliers de sophrologie et de rigologie en milieu professionnel. Avec l’espoir de les compléter, ensuite, par des formations plus pointues en qualité de vie au travail et en risques psychosociaux (RPS). « Les entreprises ont aussi besoin de prestations pratico-pratiques. Il faut qu’elles communiquent aux salariés leur vision du bien vivre au travail », insiste l’entrepreneuse.
Après le business des audits en RPS, voici donc venu le marché du bien-être. Un créneau nouveau, sur lequel les prescripteurs sont multiples : DRH, responsables de la QVT ou de la santé au travail, élus de comité d’entreprise… Quelques « grossistes » du bien-être en entreprise ont étoffé leur catalogue en proposant ateliers de relaxation, massages ou conférences. Tels Pass-Zen Services, Well Ideas, Obiance, Les Ateliers durables ou La Pause Santé. À côté d’eux, des indépendants : coachs, anciens cadres d’entreprise, fans de shiatsu ou de méditation, professionnels de santé.
Chacun vend aujourd’hui sa méthode, qu’elle soit corporelle ou axée sur le mental, pour aider les salariés à se sentir plus heureux au travail. Ou simplement pour déstresser. Leur point commun ? Tous sont des partisans de l’approche anglo-saxonne du bien-être au travail, centrée sur l’individu, qui s’est développée via des programmes d’assistance aux employés. Et tous, aussi, se voient un bel avenir : selon eux, les employeurs tricolores ne pourront guère se passer de leurs services à l’avenir s’ils continuent à faire trimer leurs troupes aux mêmes cadences. « Changer les structures prend des années. Les entreprises ont besoin de solutions d’attente », explique Isabelle Hastings, de Magic Monday. « Les prestations des cabinets de management coûtent trop cher », abonde Arnaud Selosse, fondateur de Well Ideas, qui, depuis 2011, multiplie les offres en tout genre.