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Jean-Luc Petithuguenin le pater familias de Paprec

Liaisons Sociales Magazine | Management | publié le : 20.04.2015 | Eric Béal

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Repreneur de l’entreprise de recyclage il y a vingt ans, son P-DG n’a cessé de la développer. Conditions de travail, diversité, promotion interne, charte de la laïcité…, il s’attache au management des hommes. Avec un paternalisme revendiqué.

Un bulldozer rassemble inlassablement les papiers en tas pour alimenter une chaîne de tri. À l’intérieur, cinq manutentionnaires, casqués et gantés, attrapent cartons et papiers de couleur le long d’un tapis roulant. Objectif: ne laisser passer que le papier blanc… Bienvenue à La Courneuve, sur un site de La Corbeille bleue, l’entité de Paprec Group spécialisée dans le tri des déchets de bureau. De belles dimensions, le bâtiment est un ancien atelier SNCF autrefois dédié à la répa­ration des locomotives. Aujourd’hui, des camions le traversent pour déverser leur chargement. Ou récupérer les balles de papiers et de cartons triés destinés à être recyclés.

Paprec recycle plus de 40000 tonnes de papiers de bureau, archives et documents confidentiels chaque année. Mais ce n’est qu’une partie de l’activité de l’entreprise qui, au fur et à mesure de sa croissance, s’est mise à recycler les plasti­ques, les déchets de chantiers, la ferraille, le bois, les déchets industriels ou encore les véhicules hors d’usage et les pneus.

Quand il reprend ­Paprec, en 1994, Jean-Luc Petithuguenin peut compter sur à peine 50 collaborateurs et trois ou quatre clients. Une sacrée baisse de régime pour l’ancien dirigeant de la branche recyclage de la Compagnie générale des eaux –aujourd’hui Veolia–, forte de quelque 15 000 salariés à l’époque. «J’ai toujours cru en l’avenir du recyclage. C’est le seul moyen de partager le développement économique entre les habitants de la planète sans l’épuiser. J’avais la conviction que, pour devenir le meilleur, il fallait se spécialiser. C’est pour ça que j’ai quitté la Générale des eaux», explique l’intéressé.

Vingt ans après, sa PME est devenue un groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 930 millions d’euros en 2014. Et emploie plus de 4000 personnes. Et ce n’est pas fini, ­promet son emblématique patron, qui contrôle quelque 65% du capital, aux côtés de BPI France (ex-Fonds stratégique d’investissement), de BNP Paribas et du Groupe Arnault.

Auteur

  • Eric Béal