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Gifi pousse son personnel à être acteur de sa carrière

Liaisons Sociales Magazine | Management | publié le : 07.05.2015 | Éric Béal

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L’enseigne de bazar à ­petits prix compte 423 magasins et en ouvre une vingtaine chaque année. Elle organise sa politique de gestion des ressources humaines autour de la ­formation et de la ­promotion interne.
 

Créé il y a 34 ans, Gifi multiplie les magasins en France et en Suisse. L’enseigne en compte 423 et ouvre une vingtaine d’unités supplémentaires chaque année. Pour tenir ce rythme, Philippe Ginestet, le P-DG fondateur, a développé une culture d’entreprise fondée sur la reconnaissance et la valorisation des collaborateurs. « La méritocratie fait partie de l’ADN de l’entreprise, assure Thierry Boukhari, le DRH. D’ailleurs, j’ai moi-même commencé en tant que stagiaire il y a dix ans. »

Le DRH procède à une classique revue des talents tous les ans. Chaque manager doit alors identifier des collaborateurs susceptibles d’être promus. Deux programmes complètent le dispositif. Un questionnaire, tout d’abord, baptisé « À la découverte des talents ». Envoyé à tous les salariés de l’enseigne depuis l’an dernier, il leur permet d’exprimer leurs souhaits d’évolution. À charge pour le service RH d’identifier les 100 profils les plus intéressants.

Reconnaissance par les pairs

Second outil, plus collectif celui-là, « Je crois en lui, je crois en elle ». Il s’agit d’inciter les salariés à signaler à la RH les compétences non valorisées chez leurs collègues. Une sorte de reconnaissance par les pairs. « 65 % de nos responsables de magasin sont issus du rang et nous investissons 4,2 % de la masse salariale dans la formation », précise le DRH.

Côté syndical, on confirme que nombre de cadres ont démarré en bas de l’échelle. « Certains directeurs ont commencé manutentionnaires. Mais tout le monde n’en profite pas », précise l’un d’eux, étiqueté CGT.

La moitié des magasins est par ailleurs ­tenue par des mandataires, qui n’ont aucune obligation de respecter les règles maison. Leurs employés dépendent de leur bon vouloir pour bénéficier des programmes RH. « Mais ils peuvent se faire ensuite recruter en direct », affirme Thierry Boukhari. Seul hic, en changeant d’entreprise, mais pas d’enseigne, leur ancienneté n’est pas reprise.

Auteur

  • Éric Béal