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Fusions-acquisitions : la rétention financière des talents se développe

Entreprise & Carrières | Management | publié le : 13.07.2017 | Véronique Vigne-Lepage

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Selon une étude de Mercer, les acquéreurs mettent de plus en plus la main au portefeuille pour éviter une fuite de compétences.
 

Dans sept cas de fusions-acquisitions sur dix, les entreprises concernées ont recours à un programme d’incitations financières pour retenir les talents. La “quasi-universalité” de ces mesures est le premier enseignement de l’étude* que vient de publier la société de conseil Mercer. En effet, 89 % des entreprises japonaises le font, 76 % des Nord-Américaines ou encore 67 % des Européennes. Parmi ces dernières, les Britanniques et les Françaises y sont les plus favorables.

Conserver les talents. « Ces pratiques se sont développées depuis notre dernière enquête, en 2012, car la valeur des opérations a fortement augmenté », assure Jean-Luc Durrieu, directeur des fusions-acquisitions France et Europe du Sud de Mercer. La première préoccupation des dirigeants, avant même la fusion des organisations et des cultures, est donc de conserver les “talents”.

Un qualificatif dont la définition s’est élargie : ces programmes concernent à 61 % le Pdg et les membres du Comex, et à 71 % les managers, mais aussi, à 70 %, des salariés aux compétences “critiques”. Dans 35 % des cas – soit une augmentation de 150 % depuis 2012 ! –, tous les autres salariés reçoivent même un bonus ou une augmentation de salaire.

« Nous conseillons à nos clients de commencer par repérer les talents avant de définir les modalités de la rétention, et non l’inverse, explique Jean-Luc Durrieu. Généralement, le dirigeant cédant présente une liste à l’acheteur, qui peut déboucher sur des entretiens avec chacun. » Les postes les plus visés sont ceux de Pdg et de DAF, puis de directeur des opérations, de la R & D ou des ventes.

Prime de vente. L’offre porte sur une prime versée en une ou en plusieurs fois pendant un à trois ans, parfois avant la vente effective. Elle peut être liée à l’atteinte d’objectifs et complétée par l’attribution exceptionnelle d’actions. Pour un Pdg, la prime médiane correspond à 100 % de son salaire de base annuel. Elle atteint 75 % du salaire pour les membres du comex, 50 % pour les managers et 25 % pour les autres salariés clés.

* Risque de fuite des talents dans le cadre des opérations de M & A [mergers and acquisitions] : étude menée sur la base de 243 réponses de professionnels impliqués dans des transactions globales et de 82 entretiens.

Auteur

  • Véronique Vigne-Lepage