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De nouveaux outils pour engager ses salariés

Liaisons Sociales Magazine | Management | publié le : 26.06.2017 | Nathalie Tissot

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Partager son humeur, envoyer un « like » à un collègue, noter son enthousiasme… De nouvelles applications mobiles permettent d’évaluer l’implication des salariés au travail. Mais ces sondages mensuels, boîte à idées, votes ou notations sont-ils efficaces ?

« Évalue sur une échelle de 1 à 5 ton niveau d’enthousiasme à travailler pour Mazars Actuariat. » Chaque mois, les salariés de la société de conseil sont invités à répondre à cette même question et à six autres de ce type.

Sur leurs ordinateurs ou leurs smartphones, ils peuvent ainsi donner leur avis de manière anonyme sur leur quotidien dans l’entreprise : l’écoute de la part de l’encadrement, le déroulé des missions en cours, les opportunités de développement personnel…

Guillaume Desloges, senior manager chez Mazars Actuariat à La Défense, est plutôt satisfait des premiers résultats. En une semaine, près de la moitié des 40 collaborateurs sollicités ont répondu au sondage. Il y a quelques mois, l’application ZestMeUp est venue s’ajouter aux deux entretiens annuels classiques organisés dans l’entreprise.

« C’est totalement différent, on n’est pas dans un processus d’évaluation, on essaye juste de savoir si tout va bien, explique le manager. D’un point de vue économique, se soucier de la santé mentale de ses salariés est important. »

Selon l’institut de sondages américain Gallup, les pertes liées au désengagement au travail atteindraient entre 450 et 550 milliards de dollars par an aux États-Unis. Seuls 13 % d’employés dans le monde seraient réellement investis dans leur métier. Et les Français seraient parmi les plus mauvais élèves.

Mesure de l'engagement

Pour enrayer cette dynamique, toutes les solutions sont bonnes à prendre. Des dispositifs internes de mesure de l’engagement sont arrivés dans les grandes entreprises françaises dans les années 2000. Mais ils manquent parfois de souplesse et n’appellent pas à la même spontanéité qu’un sondage en moins de 10 questions.

« Aujourd’hui, les jeunes générations sont beaucoup plus à l’aise avec ces outils de dialogue en permanence qu’avec de grandes enquêtes institutionnelles », analyse Geoffrey Carpentier, membre fondateur de l’Observatoire de l’engagement.

Comme Mazars Actuariat, 40 entreprises se sont ainsi abonnées à ZestMeUp depuis son lancement en 2015. « On a apporté le temps réel qui manquait dans les outils existants », se félicite Christophe Bergeon, l’un des trois cofondateurs de la start-up.

À côté des sondages mensuels, l’application offre la possibilité de partager son humeur quotidienne, d’envoyer des feedback à ses supérieurs, de proposer des idées… Une fonctionnalité d’accueil des nouveaux embauchés devrait également voir le jour d’ici à l’été.

« L’outil est en amélioration permanente », précise Christophe Bergeon. Une nécessité car la concurrence des questionnaires en ligne gratuits des start-up spécialisées est rude.

Auteur

  • Nathalie Tissot