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« Le sport crée un collectif » (Valérie Laquay, directrice du centre sportif de Manutan)

Homepage | publié le : 03.07.2024 | Propos recueillis par Gilmar Sequeira Martins

Valérie Laquay

Valérie Laquay, directrice du centre sportif de Manutan : « Le sport crée un collectif. »

Crédit photo DR

En 2012, Manutan a créé un centre sportif accolé à son siège situé à Gonesse (95). Valérie Laquay, directrice de cet équipement, dresse un état des lieux des pratiques et de leurs effets sur les salariés et le fonctionnement de l’entreprise.  

Pourquoi avoir créé un centre sportif ?

Valérie Laquay : C'est un dispositif qui est intégré au projet d'entreprise et qui incarne ses valeurs. Un bâtiment spécifique a d'ailleurs été créé et construit. Il y a eu une grande réflexion autour de l'ambition humaine chez Manutan et l'équipe de direction a porté et porte le sujet de manière très volontariste. Le siège social a été ouvert en 2011 et le bâtiment des activités sportives en 2012.

Comment fonctionne cet équipement ?

V. L. : Les activités sportives sont très accessibles puisque le bâtiment est au cœur du site. Le coût d’adhésion est de 50 € depuis plusieurs années et permet de pratiquer une douzaine de sports : du basket, du badminton, du tennis de table, des sports de balle, des sports de raquettes, du tir à l'arc, de l'escalade… Nous avons aussi deux terrains de squash, une salle de fitness, une salle cardio et un gymnase complet avec tous les équipements. Les cours sont encadrés par des professionnels qui prodiguent des conseils techniques, tactiques, physiques sur l'utilisation des équipements et la pratique en elle-même. Il ne s’agit pas seulement d’un lieu de consommation « sportif », c'est un lieu de pratiques encadrées. Il y a à peu près 850 personnes sur le site dont 260 sont inscrites aux activités sportives. Le centre sportif accueille environ 300 personnes par semaine.

Le coût d’adhésion est de 50 € depuis plusieurs années et permet de pratiquer une douzaine de sports : du basket, du badminton, du tennis de table, des sports de balle, des sports de raquettes, du tir à l'arc, de l'escalade…
Crédit photo : DR

Quelles sont les répercussions de la pratique sportive ?

V. L. : Ce dispositif permet de créer du lien social. Il s’agit d'être ensemble, de progresser, de s'améliorer, de prendre du plaisir et c'est véritablement un parti pris de la part de la direction. Les membres de la direction et du management utilisent quotidiennement le centre sportif et participent aux actions engagées par le centre sportif. C’est aussi un lieu de découverte, c'est-à-dire que vous avez beaucoup de personnes qui n'avaient jamais pratiqué, par exemple, le tir à l’arc ou l’escalade parce que ce sont des pratiques assez spécifiques qui demandent soit un investissement financier, soit des lieux de pratique qui sont assez difficiles à trouver. Ce lieu leur permet de découvrir de nouvelles activités tout en étant accompagnées par des professionnels. Cela leur permet aussi de rencontrer des collègues et surtout d’améliorer d'autres compétences et d'autres qualités. Grâce à la pratique des sports, on voit le lien se créer directement. Cela simplifie les rapports entre personnes. Le lien hiérarchique n'est plus au centre de la relation. On est entre sportifs. Cela facilite la communication et la création de lien. Le sport crée un collectif, renforce la fierté d’appartenance et crée un rapport de bienveillance à l’autre. Ce lieu permet de casser les silos entre les collaborateurs. Un logisticien peut jouer avec le manager de la finance ou une technicienne de maintenance avec un cadre, c'est un schéma très fréquent.

Comment présentez-vous le centre sportif aux nouveaux salariés ?

V. L. : La visite du centre sportif fait partie du parcours d'accueil des nouveaux collaborateurs pour leur montrer toutes les activités possibles. Ils peuvent ainsi venir pratiquer un sport afin de s’intégrer plus rapidement dans l’équipe et dans l’entreprise. Certains arrivent le lundi chez Manutan, s’inscrivent dès le jour suivant et sont déjà en train de pratiquer le mercredi. Beaucoup de collaborateurs choisissent leurs jours de télétravail en fonction du jour où ils pourront venir au centre sportif et pratiquer les activités sportives qui les intéressent.

Comment mesurez-vous la perception de ce dispositif ?

V. L. : À travers les enquêtes de Great Place to Work, nous avons constaté que 91 % des collaborateurs déclarent que les locaux et les équipements contribuent à créer un cadre de travail agréable. Les enquêtes internes ont abouti à une note globale de satisfaction de 4,59 sur 5 pour le centre sportif et permettent d'identifier des axes d’amélioration. La notion de lien social existe depuis le début et elle a vraiment été renforcée par le Covid. On sent aujourd'hui une envie de pratiquer des activités sportives et d'avoir des événements et des animations pour se retrouver ensemble, que ce soit dans un esprit de compétition ou dans un esprit de loisir. Les gens veulent passer du temps ensemble et ça, c'est véritablement la particularité de l'évolution que j'ai pu voir depuis quelques années.

Avez-vous un programme JO ?

V. L. : En prévision des JO, nous allons organiser plusieurs actions. D’abord, un challenge connecté dans l'ensemble des 25 filiales européennes. Pendant trois semaines, en juin, nous aurons à peu près 400 participants qui vont se regrouper par équipe de 3 et qui vont avoir pour objectif de réaliser le maximum de pas pendant la durée du challenge. L’objectif est d’atteindre au moins 10.000 pas par jour. Il y aura également des quiz sur les JO, des duels entre équipes et des classements individuels et collectifs. L'idée est d'avoir vraiment une accessibilité maximum, pas du tout quelque chose réservé à des athlètes mais, au contraire, qui puisse être pratiqué par tout le monde. Le but est d’inciter les gens à adopter des comportements sains, des comportements de mobilité.

Auteur

  • Propos recueillis par Gilmar Sequeira Martins