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Titres-restaurants : ce qui change au 1er septembre

GRH - Gestion des ressources humaines | publié le : 30.08.2022 | Maxime François

Bordeaux , Aquitaine  France - 05 01 2022 : ticket Restaurant br

Le 1er septembre, le plafond de dépenses journalières est passé de 19 euros à 25 euros. Les produits "non-transformés", comme les pâtes ou les viandes et poissons peuvent désormais être payés par les salariés.

Alors que l’inflation pèse de plus en plus lourd sur les dépenses du quotidien, la nouvelle règle est de taille pour les 4,8 millions de salariés utilisateurs de cartes tickets-restaurants – l’un des avantages sociaux préféré des Français. Depuis le 18 août, ils peuvent acheter autre chose que des produits "immédiatement consommables". En clair, les employés peuvent utiliser leurs titres-restaurants pour acheter pâtes, viandes ou poissons…

Avec cette nouvelle mesure, applicable jusqu’au 31 décembre 2023, l’achat pourra donc être réalisé par les salariés, comme c’est déjà le cas, dans un restaurant, un hôtel-restaurant, un supermarché mais aussi, et c’est nouveau, donc, dans une boucherie, chez un fromager ou un maraîcher, par exemple. Un changement important que le Sénat, à l’origine de l’amendement discuté cet été, a validé afin d’améliorer le pouvoir d’achat des Français.

Suffisant pour véritablement aider les employés ? La présidente de l’Association nationale des DRH, Audrey Richard, l’assure : "Il s’agit de l’une des nombreuses mesures du paquet législatif sur le pouvoir d’achat, et une bonne nouvelle pour les salariés alors que la rentrée est synonyme de dépenses." Mais en coulisse, la proposition a fait bondir l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), farouchement opposée à la mesure, et qui n’a pas hésité à solliciter le cabinet du locataire de Bercy, Bruno le Maire. Le vice-président de l’organisation patronale, Hervé Becam, assure être "très attaché au fait que les titres soient utilisés pour acheter de la nourriture prête à consommer". Et pour cause, puisque, pour les restaurateurs, cet élargissement à une nouvelle nature de dépense est surtout synonyme de diminution de l’utilisation des titres-restaurants à leurs tables…

Autre nouveauté autour des titres : sur proposition des députés LR, divers droite, socialistes, écologiste, le plafond journalier d’utilisation doit passer de 19 à 25 euros par jour – durant la crise sanitaire, les salariés pouvaient dépenser jusqu’à 38 euros en tickets-restaurants. Le plafond a été ramené à 19 euros. "C’est une bonne proposition de députés LR, socialistes et écologistes, et je la prends !", avait notamment reconnu, et promis, cet été face à l’hémicycle, le ministre de l’Économie et des Finances. Mais le locataire de Bercy n’a pas été favorable à une augmentation de la valeur unitaire du ticket…

Les oppositions, de leur côté, ont proposé d’augmenter la valeur maximale du titre-restaurant à 15 euros au lieu des 11, 84 euros, actuellement.

"Avec cette hausse de la défiscalisation, il s’agit d’encourager les partenaires sociaux à se mettre d’accord sur une augmentation de la valeur du titre-restaurant", était-il notamment écrit dans l’amendement LR déposé par le député Éric Ciotti. À noter : du côté des entreprises, à compter du 1er septembre 2022, la part employeur exonérée d’impôts passe de 5,69 euros à 5,92 euros – ce qui a eu pour conséquence de légèrement augmenter la valeur faciale du ticket resto (autrefois à 11,34, euros).

 

Auteur

  • Maxime François