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Salaire et chômage partiel : trois accords à la signature chez Rhodia

Entreprise & Carrières, 16/04/2009 | Salaires | publié le : 16.04.2009 |

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Après une dernière réunion consacrée à la NAO, Rhodia propose des augmentations salariales, dont une partie en collectif, une prime d’intéressement exceptionnelle et des mesures d’accompagnement du chômage partiel.

 

Les syndicats de Rhodia doivent se prononcer, d’ici au 22 avril, sur trois accords mis à la signature après l’ultime réunion de négociation annuelle obligatoire (NAO) du 15 avril. Ils concernent respectivement les augmentations de salaire, une prime d’intéressement complémentaire et des mesures de flexibilité de l’emploi.

 

Négociation tendue

Au terme d’une négociation tendue, marquée par l’annonce d’un gel des salaires et par des arrêts de travail sur différents sites du groupe chimique, qui compte 4 700 salariés en France, l’accord rémunération propose des augmentations différenciées par niveau de rémunération. Elles vont de 1,2 % jusqu’à 1 800 euros mensuels à 1 % entre 1 800 euros et 3 000 euros mensuels en augmentation générale, complétée dans les deux cas par une enveloppe de 0,5 % en augmentations individuelles. Des mesures appliquées en juillet prochain et rétroactives sur l’année 2009.

 

Prime d'intéressement de 600 euros

Pour les salariés touchant plus de 3 000 euros mensuels seule une enveloppe de 1 % est prévue, en augmentations individuelles. « Les cadres ne touchent pas d’augmentations générales chez Rhodia, explique Philippe Bukk, coordinateur CFE-CGC du groupe. Mais, cette année, nous demandions une part en collectif pour maintenir le pouvoir d’achat pour tous. Nous pouvons admettre que le contexte impose une enveloppe limitée, mais la répartition ne nous convient pas ».
Le deuxième accord concerne le versement d’une prime d’intéressement exceptionnelle de 600 euros, qui serait effectué en juillet prochain, pour compenser la chute de la part d’intéressement groupe (une autre partie étant liée à des critères locaux). Elle a été réévaluée de 100 euros par rapport à la réunion précédente.

 

Mesures de flexibilité

Le dernier accord à la signature porte sur les mesures de flexibilité déjà annoncées dans le groupe. Le principe d’une compensation salariale à 100 % du net pour le chômage partiel a été maintenue pour les salariés rémunérés jusqu’à 2 500 euros mensuels. Néanmoins, ultime évolution depuis la semaine précédente, la rémunération prise en compte n’est plus désormais que le salaire de base, contre un salaire théorique incluant ancienneté et primes mensuelles. Ce qui élargit la cible des bénéficiaires potentiels de la mesure « d’environ 1 400 à 2 800 personnes, et qui commence à intéresser aussi nos populations», se réjouit la CFE-CGC. D’autre part, les contrepartie imposées jusqu’ici - prise de congé et de RTT à l’initiative de la direction, et prêts de personnels entre sites - ont été sorties du projet d’accord flexibilité. Elles réapparaîtront donc localement, en informations-consultations des différents CHSCT et comités d’établissements.
Les syndicats ont quelques jours pour consulter leurs adhérents. Dès le 16 avril, Bernard Ughetto, coordinateur CGT, annonçait néanmoins l’intention de son syndicat de ne pas signer l’accord salaire.

 

Guillaume Le Nagard