Pour la première fois depuis dix ans, les entreprises ont accordé le même taux d’augmentation à l’ensemble des catégories professionnelles, selon une étude Towers Perrin.
Conduite auprès de 67 entreprises du CAC 40 et du SBF 80, une étude du cabinet Towers Perrin, publiée le 2 mars, met en évidence l’impact de la crise sur les rémunérations. Entre novembre 2008 et février 2009, 82 % des sondés ont, ainsi, indiqué avoir revu leur politique salariale et déterminé des mesures d’économies allant du report des révisions salariales (21 %) au gel des salaires (18 %), en passant par la réduction des salaires d’embauche des jeunes diplômés (4 %).
Initialement fixés à 3 % en moyenne, les taux d’augmentation salariale ont été rognés de 0,5 %. « Selon les secteurs économiques, les décisions des entreprises vont de l’extrême rigueur à la démarche de prudence pour assurer la maîtrise des coûts, » explique Eric Wuithier, directeur associé de Towers Perrin.
Préserver un bon niveau de cohésion sociale
Fait marquant de cette nouvelle étude : pour la première fois depuis dix ans, les trois quarts des entreprises ont accordé le même taux d’augmentation – 2,5 % en moyenne – à l’ensemble des salariés, qu’ils soient cadres, non-cadres ou dirigeants. « Face à la crise, les entreprises privilégient une volonté d’équité interne et souhaitent préserver un bon niveau de cohésion sociale », analysent les auteurs de l’étude.
En dépit d’objectifs plus difficiles à atteindre, 85 % des entreprises n’envisagent pas de revenir sur la structure de la part variable. Les sondés affirment, néanmoins, avoir défini un certain nombre de mesures d’ajustement : révision des objectifs à mi-année (24 %), réduction des montants de variable cible (13 %) et élargissement des plages de mesure de la performance (8 %).