logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les entreprises du SBF120 ont versé plus de 5,8 milliards d'euros de primes en 2019

ISRH | Remunération globale | publié le : 29.06.2020 | Lys Zohin

La prime moyenne de partage du profit dans le SBF120 s’élève à 4 236 euros par salarié en 2019.

Crédit photo Engdao/Adobe Stock

Selon les premiers résultats de la 8e édition du Baromètre du partage du profit, réalisé par le cabinet spécialisé Eres sur un échantillon composé de 85 entreprises du SBF120, les primes de partage de profit versées aux salariés en 2019 ont dépassé les montants records de 2018. L’an dernier, l’ensemble de ces primes (participation, intéressement, abondement PEE/Perco) se sont élevées à plus de 5,8 milliards d’euros, du jamais-vu depuis 2012. Entre 2012 et 2019, le total des primes versées a ainsi connu une hausse de près de 31% dans le SBF120, soit 4 % de rythme de croissance annuelle et même 8 % entre 2018 et 2019. En plus des primes de partage du profit, le montant des dividendes versés aux salariés actionnaires français en 2019 est estimé à près de 620 millions d’euros. La prime moyenne de partage du profit dans le SBF120 s’élève à 4 236 euros par salarié en 2019, avec cependant de grandes disparités entre les entreprises. Ainsi, si 12 % des sociétés ont réglé des sommes supérieures à 10 000 euros par salarié, pour 25% d’entre elles, elles ont été inférieures à 1 000 euros. Quant à la prime record, elle s’élève à 21 685 euros.

De même, ces primes diffèrent par secteur. Comme l’an dernier, celui du luxe verse des primes de partage du profit supérieures à celle des autres secteurs. « Lorsque l’économie se porte bien, les entreprises partagent davantage leurs profits avec leurs salariés », souligne Pierre-Emmanuel Sassonia, directeur associé d’Eres. Mais « les primes d’épargne salariale, en particulier l’intéressement, ont aussi un rôle en période de difficulté économique : ce sont des outils managériaux efficaces qui permettent de dynamiser la performance et de renforcer la cohésion, parfois mise à mal en temps de crise. Selon les déclarations de Gérald Darmanin, l’idée du partage du profit sera au cœur de la stratégie gouvernementale pour la reprise économique à la suite de la crise de la Covid-19. C’est un bon signe ! » ajoute-t-il.

Par ailleurs, s’il est normal, pour les employeurs, « d’avoir une certaine appréhension à conclure des accords de participation et d’intéressement en temps de crise, il faut cependant rappeler que cette année, les entreprises ont jusqu’au 31 août 2020 pour déposer leurs accords d’intéressement », poursuit Pierre-Emmanuel Sassonia. Et, nouveauté, ces derniers peuvent être conclus pour une durée d’un an, contre trois en temps normal. Un dispositif qui offre une meilleure visibilité sur les résultats de l’exercice et qui permet davantage de sûreté sur les montants à verser en 2021 dans le cadre de l’exercice de 2020. Enfin, les entreprises disposent aussi d’un délai supplémentaire pour régler les primes de participation et d’intéressement portant sur l’exercice 2019 : elles peuvent les verser jusqu’au 31 décembre 2020.

Auteur

  • Lys Zohin