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La CFE-CGC de Michelin refuse le report des augmentations

ISRH | Salaires | publié le : 28.04.2020 | Gilmar Sequeira Martins

La CFE-CGC, premier syndicat chez Michelin (35% des voix), devant SUD, la CGT et la CFDT, a mis un terme aux négociations portant sur un avenant avancé par la direction du groupe, qui proposait de reporter ou d’annuler les augmentations prévues pour 2020, soit 15 millions d’euros. «Nous avons été étonnés par cette réaction de la direction du groupe Michelin qui ne nous semble pas très cohérente, explique Jean-Christophe Laourde, délégué syndical central de la CFE-CGC. Cet avenant propose de reporter ou d'annuler les augmentations prévues en 2020. Il soulève une question sur l'équité. Alors que le montant des dividendes versés sera de 360 millions d'euros, pourquoi vouloir supprimer les 15 millions d'euros d'augmentations alors même que les salariés se sont déjà vu retirer 10 jours de congé ? Il faut que les efforts soient proportionnels entre le capital, dont l'entreprise a besoin, et les salariés.»

La CFE-CGC estime ce texte d’autant plus incompréhensible que, compte tenu de l’activité de l’année 2020, les montants liés à l’intéressement et à la part variable des rémunérations seront sans doute très faibles, voire nuls, en 2021. «Nous comprenons que le groupe veuille préserver sa trésorerie, soit au niveau mondial environ 1,6 milliard d'euros au total, mais en quoi ces 15 millions d'euros peuvent-ils mettre le groupe en danger?», interroge Jean-Christophe Laourde. Le DSC CFE-CGC souligne qu’il préfère préserver la trésorerie du groupe à travers la reprise des activités, à laquelle son syndicat collabore avec la direction, plutôt que par une réduction des augmentations. «Il a été impossible de trouver un accord sur une clause acceptable de retour à bonne fortune, nous avons donc refusé de signer cet avenant», ajoute Jean-Christophe Laourde.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins