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IBM réduit les salaires de ses commerciaux

Entreprise & Carrières, 10/02/2009 | Salaires | publié le : 09.02.2009 |

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La direction a fait passer le mix fixe-variable de ses commerciaux à 55/45. Ce qui se traduit par une réduction de 6 % à 15 % des salaires.

 

La CFDT d’IBM a dénoncé, le 4 février, la politique de rémunération mise en œuvre pour les commerciaux chez Big Blue cette année. C’est que la lecture des feuilles de paye de janvier a provoqué un certain émoi chez les quelque 2 000 salariés concernés en France – commerciaux et technico-commerciaux –, soit 20 % des effectifs. « Ils ont perdu jusqu’à 15 % de salaire, explique Gérard Chameau, délégué CFDT de l’entreprise. L’ensemble des commerciaux se retrouvent sur un plan 55% fixe/45 % variable, contre 60/40 et même 70/30 pour certains. »

 

Plan de commission

Or, avec une régularisation du variable intervenant tous les trimestres, ces salariés ne sont payés que sur la base du fixe pendant les trois premiers mois de l’année, raison pour laquelle les bulletins de janvier indiquant des salaires en recul de 6 % à 15 % ont fait grincer des dents. Ils sont la traduction du plan de commission des salariés soumis au variable que la direction présente, chaque année, en CCE.
Ce plan a été annoncé en décembre 2008, pour application dès janvier 2009. Il fait l’objet d’un avenant au contrat de travail sous la forme d’une “quota letter” annuelle, ou contrat d’objectif. « Une grande majorité le signent, précise Gérard Chameau. Sinon, ils conservent leur fixe, mais sont privés du variable. D’autre part, avec le système de notation mis en œuvre, et les risques de mise à l’écart des réfractaires, le volontariat est théorique. »
De son côté, la direction dément « toute réduction de la masse salariale », dans la mesure où cette baisse du salaire fixe serait compensée par une augmentation du variable, susceptible même de faire progresser la rémunération globale.

 

« Marché de dupes »

Le syndicaliste souligne qu’en période de crise économique, il s’agit d’un « marché de dupes ». Et de rappeler que chez IBM, il n’y a plus d’augmentations générales depuis 1986, de participation depuis 1994, ni d’intéressement. Le résultat du groupe au niveau mondial a progressé de 12 % au dernier trimestre 2008.

 

Guillaume Le Nagard