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En 2020, un smic européen n’est pas impensable

Liaisons Sociales Magazine, mars 2009 | Salaires | publié le : 05.03.2009 |

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L'économiste Philippe Askenazy en appelle à davantage de régulation à l’échelle européenne afin de corriger les déséquilibres du marché du travail.

 

Avec la crise financière, on assiste au retour de l’État dans l’économie. Ce rôle de régulateur est-il voué à durer ?

De façon assez surprenante, on parle peu, dans cette crise, du rôle de l’État dans le fonctionnement du marché du travail. On oublie qu’il est en train de réinvestir ce domaine, notamment dans les pays les plus libéraux. En ce qui concerne le salaire minimum, le retour de la régulation date de dix ans. La Grande-Bretagne a introduit un salaire minimum en 1999, l’Irlande en 2000 ; le Fair Labor Act de 2007 accélère l’instauration du salaire minimum aux États-Unis. L’Autriche a mis en place, le 1er janvier 2009, un salaire minimum interprofessionnel. L’Australie aussi a décidé d’augmenter rapidement son salaire minimum. Tous ont fait le constat d’un déséquilibre du capitalisme. En Irlande, la part du travail dans la valeur ajoutée s’est littéralement effondrée dans les années 90. De 70 %, elle est tombée au-dessous de 50 %, au profit du capital, et notamment des entreprises étrangères qui ont investi en Irlande. Depuis 2002-2003, elle remonte grâce à l’introduction d’un salaire minimum.

 

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