Disneyland Paris s’est montré plutôt généreux avec ses salariés en garantissant à ceux concernés par l’activité partielle le maintien à 100 % de leur rémunération. Le géant de l’entertainment versera donc au pot pour ajouter sa contribution aux 70 % du salaire brut déjà versés par l’assurance-chômage et par l’État dans le cadre de la politique exceptionnelle décidée par l’exécutif. « C’est une bonne chose. Les gens concernés par l’activité partielle sont plutôt des publics à petits salaires », reconnaît Djamila Ouaz, responsable CFDT, la première organisation syndicale chez Disney. Aujourd’hui, l’essentiel des 17 000 employés du parc et du complexe hôtelier est dans cette situation. Ne restent en poste que les personnels de sécurité, de maintenance, d’entretien de la centrale énergétique ou les pompiers. Le montant total de la facture est inconnu à ce jour, mais la note pourrait se monter à plusieurs millions d’euros, selon une source interne.
Initialement, la direction de Disneyland Paris s’était engagée sur cette prise en charge pour la durée du 14 au 31 mars, première quinzaine du confinement. Elle vient de la repousser jusqu’au 19 avril. Et après ? « Difficile à dire. Il existe beaucoup d’inconnues pour estimer quand viendra le temps de la reprise. Car ce n’est pas parce que la pandémie s’arrêtera que le public reviendra dans le parc », estime Djamila Ouaz. Le resort, qui dépend énormément de la clientèle internationale, observe donc avec inquiétude l’actualité de la fermeture et de la réouverture des frontières. En tous cas, fin avril, la direction ne devrait plus assurer le paiement de l’intégralité des salaires et les employés risquent d’être invités à prendre leurs congés payés à cette date. Mais Disneyland et ses organisations syndicales se projettent déjà au moment de la reprise. « Cette période aura sûrement des conséquences sur l’activité économique du parc, prédit Djamila Ouaz. La direction pourrait être tentée de négocier des accords rognant les droits des salariés. Il faudra rester vigilants. »