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L'Unédic a de quoi financer l'activité partielle pendant deux mois

ISRH | Sécurité Sociale | publié le : 27.03.2020 | Benjamin d'Alguerre

33 % : c’est la part que prendra le régime d’assurance-chômage dans le financement de l’activité partielle, ont décidé les partenaires sociaux, le 26 mars, à l’occasion de la réunion d’un bureau de l’Unédic. Les deux tiers restants devront être pris en charge par l’État. « Les débats ont oscillé sur une participation comprise entre 33 et 40 %, mais finalement, il y a eu consensus sur le premier chiffre », explique Jean-François Foucard, administrateur de l’Unédic pour la CFE-CGC.

Pour l’Unédic, l’irruption du Covid-19 et ses conséquences en matière de financement exceptionnel de l’activité partielle sont un coup dur. Car, à date, ses finances sont déjà dans le rouge. Aux 3,5 milliards d’euros versés chaque mois au titre de l’indemnisation chômage « ordinaire », il faudra désormais ajouter – selon les calculs des partenaires sociaux – 2 milliards supplémentaires correspondant à l’activité partielle. « Pour l’instant, l’Unédic est encore en mesure de décaisser 9 milliards, ce qui nous permettrait de tenir deux mois, à moins d’une dégradation brutale de la situation », calcule Michel Beaugas, de FO.

Si la situation d’exception devait perdurer au-delà de ce cap, l’assurance-chômage serait contrainte de frapper à nouveau à la porte des banques pour assurer sa trésorerie puisque, les entreprises tournant au ralenti, les cotisations patronales font défaut. Rien que pour ce mois de mars, ce sont quelque 2,5 milliards d’euros qui ne sont pas rentrés dans les caisses.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre