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Intéressement : Pénicaud mobilise les branches

ISRH | GRH - Gestion des ressources humaines | publié le : 26.09.2019 | gilmar sequeira martins

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, accélère sur l'intéressement et la participation. Une réunion est prévue le 17 octobre avec les branches professionnelles pour les mobiliser sur ce sujet cher à Emmanuel Macron. Le 12 septembre, à Bercy, lors du premier bilan de la loi Pacte, quatre mois à peine après sa promulgation, Muriel Pénicaud a rappelé que seulement 16% des employés des PME sont couverts par des accords d’intéressement ou de participation, alors que ces entreprises emploient la moitié des salariés en France. Elle a donc de nouveau manifesté sa volonté de voir se multiplier les accords d’intéressement et de participation : « Après la partie législative, la partie opérationnelle doit se mettre en place », a insisté la ministre. Si, pour l’heure 1,2 million de salariés seulement sont couverts par des accords d’intéressement, Muriel Pénicaud compte bien atteindre le cap des 3 millions dès 2020. Un volontarisme accueilli avec scepticisme par les partenaires sociaux. Dont la CFE-CGC, en pointe sur une question qui concerne au premier chef la population cadre. « Les accords d’intéressement et de participation ne sont pas une priorité pour les organismes patronaux de branche, estime Gérard Mardiné, secrétaire national en charge de l'économie. Il manque dans les petites entreprises une réelle volonté de partager la valeur ajoutée. Les dirigeants préfèrent les primes, qui sont à leur discrétion, plutôt que des accords d’intéressement, qui sont pourtant plus motivants pour l’ensemble des salariés et qui peuvent rendre ces entreprises plus attractives. » Du côté de la CPME, le secrétaire général Jean-Eudes du Mesnil assure que « si les organisations d’employeurs n’ont pas saisi massivement la possibilité d’ouvrir des négociations sur ce thème, c’est qu’elles n’ont pas nécessairement reçu de demande de leurs adhérents ». Pour la confédération de l'encadrement, la cause est entendue : « Si au 31 décembre 2019, les organisations patronales n’ont pas sollicité l’ouverture de négociations de branche sur ce thème, nous le ferons en 2020, comme le prévoit la loi Pacte », prévient Gérard Mardiné.

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  • gilmar sequeira martins