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Un actif sur deux envisage un changement de carrière à court terme (Centre Inffo – CSA)

Gestion des carrières | publié le : 15.02.2021 | Benjamin d'Alguerre

La crise n’a écorné la confiance des actifs sur leur avenir professionnel qu’à la marge.

En février 2021, ils étaient encore 68% à entrevoir un futur positif à en croire les chiffres du deuxième baromètre emploi-formation, réalisé par Centre Inffo et l’Institut CSA, rendu public le 11 février dernier. C’est, certes, 9 points de moins qu’en 2020 (75%), mais l’écroulement attendu ne s’est pas produit après presque une année de crise Covid-19. Toutefois, la période a entraîné une prise de conscience générale sur la transformation rapide des emplois et la nécessité d’envisager la possibilité de reconversions professionnelles à court, voire très court terme : « On demande aux actifs de se montrer de plus en plus agiles. Ils sont 42% à sentir que leur métier va évoluer de plus en plus vite. C’est 9% de plus qu’en 2020 », indique Julie Gaillot, directrice du pôle Society de l’Institut CSA. Conséquence : 49% des actifs envisagent un changement d’emploi… dont 33% dans les deux ans ! « La conviction des actifs que leur métier va évoluer est un élément de lucidité collective sur les leviers à actionner », ajoute Bruno Lucas, délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).

Ces leviers sont la formation professionnelle… sur laquelle les actifs conservent un regard positif. Ils sont ainsi 9 sur 10 à la considérer comme une opportunité de s’améliorer dans sa pratique professionnelle (90%, +1 point) et une chance pour évoluer professionnellement (89%, +2 points), ainsi qu’une nécessité pour conserver son employabilité sur le marché du travail (88%, +4 points). Ils sont également de plus en plus nombreux à la percevoir comme une responsabilité individuelle (78%, +14 points), ainsi qu’à avoir le sentiment d’être suffisamment acteurs de leur propre montée en compétences (67%, +11 points). Par ailleurs, une grande majorité des actifs interrogés ont déjà formulé ou seraient susceptibles de formuler des vœux de formation (85%, +1 point). Point de vigilance toutefois : ils restent 55% à s’estimer « mal informés » sur les dispositifs existant.

La connaissance des outils, pour sa part, est de plus en plus partagée. Le CPF est « connu » de 85% des répondants et même « bien connu » de 63% d’entre eux. Ce n’est pas le cas de la connaissance du montant des droits CPF : seuls 42% des sondés indiquent en être informés. Côté mise en pratique des intentions : 48% ont prévu de faire une formation au cours des douze prochains mois. L’informatique, les langues et le médico-social sont les secteurs les plus plébiscités en vue d’un changement de carrière.

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre