L'an dernier, lorsqu'il s'est agi de donner une promotion, deux cols blancs sur trois de plus de 55 ans ont été "oubliés" dans les entreprises basées en Irlande, alors que 39 % des cadres de moins de 30 ans en ont eu une, selon la récente étude "Diversité et inclusion" du cabinet spécialisé en recrutement Robert Walters. Ce qui montre, note l'étude, que les plus de 50 ans ne bénéficient pas des mêmes opportunités et sont souvent négligés au profit de talents plus jeunes et moins expérimentés. Et cela vaut aussi pour les embauches. "Alors que le nombre de postes non pourvus atteint un niveau record, commente dans la presse Suzanne Feeney, Country Manager pour Robert Walter Ireland, les entreprises ne peuvent pas se permettre de négliger cette part importante de la main-d'œuvre que représentent les salariés expérimentés. Eux seuls auraient d'ailleurs l'expérience, les qualités et la résilience nécessaires pour affronter les conditions économiques actuelles." Au lieu de pousser les seniors vers la sortie, les employeurs feraient mieux, estime le cabinet Robert Walter, de les retenir, "alors que sur fond de guerre des talents, ils doivent se résoudre à surenchérir et offrir des salaires élevés à de jeunes professionnels sans expérience..." À condition de comprendre les besoins des seniors. Or, selon l'étude, les plus de 50 ans en poste estiment que leur manager ne prend pas le temps de comprendre leurs besoins spécifiques, que ce soit leur volonté de progresser dans leur carrière ou d'acquérir de nouvelles compétences via la formation.