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Covid et carrière : les salariés anticipent un impact

Gestion des carrières | publié le : 05.12.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Evolution professionnelle

La crise sanitaire va aussi toucher les évolutions de carrière. C’est en tout cas la conviction d’une nette majorité de salariés, selon le rapport "People at Work 2021 : l'étude Workforce View" d'ADP, élaboré à partir de données recueillies auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays, dont la France (1 920 sondés). Une nette majorité d'entre eux (57 %) estiment que la pandémie aura un impact sur leur travail dans les trois prochaines années. Plus d’un tiers (35 %) des salariés considèrent qu’ils auront moins de possibilités d'évolution de carrière dans les prochaines années. Dans certains secteurs, cette conviction est partagée par plus de la moitié des sondés, comme dans les médias (58 %), ou presque la moitié, comme dans la finance (48 %) ou l’immobilier (46 %). Près de quatre salariés sur dix (39 %) estiment qu’ils vont rencontrer des difficultés en cas de recherche d’un nouvel emploi. Ce sentiment est particulièrement répandu chez les salariés des secteurs des médias (60 %) et de l'immobilier (52 %) mais aussi chez les moins de 24 ans (43 %).

Cette inquiétude est aussi très présente s’agissant des perspectives de rémunération et d’épargne. Quatre salariés sur dix (41 %) considèrent que la pandémie va fragiliser leurs finances personnelles. Une conviction partagée par près de la moitié des free-lances (47 %) qui ne disposent pas des sécurités inhérentes au CDI, mais aussi parmi les 35-44 ans (44 %) et les 18-24 ans (43 %). C’est dans les secteurs des loisirs, de l’hôtellerie et de la restauration que les salariés se montrent les plus inquiets : ils sont 62 % à considérer que la crise sanitaire va fragiliser leurs finances. Un état d’esprit qui tient à une réalité très concrète : ces secteurs ont en effet été les plus touchés par le chômage partiel, la perte d’emploi, les reconversions professionnelles ou la cessation temporaire d’activité pendant les confinements.

Un quart des salariés (26 %) considèrent cependant que cette période a eu un impact positif sur le développement de leurs compétences. Si globalement plus d’un sur dix (11 %) estime même avoir significativement accru ses capacités, ce taux est bien plus élevé chez les 18-24 ans (35 %). Autre point positif : près d’un tiers (29 %) des salariés estiment que cette période va leur permettre de gagner en flexibilité, en particulier pour ceux des secteurs IT et des télécoms (47 %), de la finance (44 %), des services aux entreprises (39 %) ou de l’immobilier (34 %). Une poussée que l’étude attribue avant tout à une plus grande diffusion du télétravail et à une plus grande souplesse en matière d’horaires et de lieux pour exercer l’activité professionnelle.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins