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Un "Cercle de l'alternance" pour mieux embaucher des apprentis

Liaisons Sociales Magazine | Formation Continue | publié le : 25.11.2015 | Manuel Jardinaud

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Dans un contexte difficile pour l'apprentissage, l'IGS Lyon fédère des entreprises pour qu'elles réflechissent sur leurs pratiques. Une sorte de think tank opérationnel.

Comment renforcer l’alternance ? Chacun y va de sa recette. Le groupe IGS à Lyon a décidé de proposer aux entreprises de partager leurs bonnes pratiques. Et lance une sorte de club de réflexion nommé « Le cercle de l’alternance ».

« Les entreprises avec qui nous travaillons expriment le besoin de réfléchir et d’échanger sur les bonnes pratiques », explique Roselyne Hubert, directrice de l’alternance à l’IGS Lyon. D’où la proposition de créer un bureau composé des représentants de quatre entreprises (Casino, Relay, un franchisé Domino’s Pizza et Spie Sud-Est) pour initier le mouvement.

Outils opérationnels

Premier atelier, le 3 décembre prochain, intitulé « Les contrats clés en main » auquel assisteront une quarantaine d’entreprises et des experts de deux Opca ainsi que des chambres professionnelles. Sont d’ores et déjà programmées deux autres réunions sur le management intergénérationnel et sur les façons d’éviter le décrochage qui guette certains jeunes.

« Le but est que chacun puisse repartir avec des outils opérationnels », promet Roselyne Hubert. Un site internet devrait voir prochainement voir le jour afin d’aider in fine les quelques 5 000 entreprises en relation avec IGS Lyon.

Ce type d’initiative s’inscrit dans un contexte délicat pour l’alternance où chaque acteur tente d’améliorer le nombre de contrats signés. Malgré une légère hausse de 6,5% d’entrées en apprentissage entre juin et août derniers par rapport à 2014, l’objectif des 500 000 alternants en 2017 est encore loin puisque seuls 426 000 apprentis et contrats de professionnalisation étaient recensés fin 2014.

Plan de relance

Le gouvernement a lancé un grand plan pour relancer ce mode de formation : aide de 1000 euros pour l’embauche d’un nouvel apprenti dans l’année, aide régionale équivalente pour les petites entreprises, assouplissement des règles de travail pour les mineurs, déblocage de 200 millions d’euros et zéro cotisation sociale pour les apprentis de moins de 18 ans des TPE.

Reste que le taux élevé de ruptures des contrats et la difficulté pour les alternants à trouver un employeur demeurent criants. Et ce n’est pas la bourse à l’apprentissage lancée récemment par le ministère qui va réellement changer la donne : à ce jour, elle ne recense que 3653 offres…

 

 

Auteur

  • Manuel Jardinaud