logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Safran balise la carrière de ses salariés européens

Entreprise & Carrières | Formation Continue | publié le : 07.05.2015 | Elodie Sarfati

Le groupe aéronautique a annoncé la signature, fin mars, d'un accord avec le syndicat européen IndustriAll pour développer l’accès à la formation et encourager la mobilité.

Et de deux : après l’accord signé en 2013 sur l’insertion des jeunes, Safran a conclu un deuxième accord européen, sur le développement des compétences et des parcours professionnels.

Signé fin mars avec le syndicat européen IndustriAll, et applicable à 48 000 salariés localisés dans 13 pays, le texte met d’abord l’accent sur l’anticipation des métiers. Les orientations stratégiques du groupe et leurs conséquences seront ainsi débattues chaque année au CE européen. «Nous devons nous préparer à l’émergence de nouveaux modes de production et de nouveaux métiers, par exemple sur le traitement du big data, précise Jean-Luc Bérard, le DRH du groupe. Et, si nous avons recruté beaucoup d’ingénieurs en R&D, c’est la production qui va, dans les prochaines années, monter en charge. Ce qui signifie qu’il faudra reconvertir une partie de la population d’une activité vers l’autre, passer par exemple d’ingénieur R&D à ingénieur méthode ou de production. » Un enjeu d’autant plus fort que le turnover chez Safran est inférieur à 1% (hors départs à la retraite). Un grand nombre des 20 000 salariés recrutés ces cinq dernières années en Europe, dont 65% de jeunes ou primo-accédants à l’emploi, s’apprêtent donc à faire toute leur carrière chez Safran.

Encourager la mobilité interne

L’accord prévoit de déployer et de mettre en cohérence un certain nombre d’outils et de bonnes pratiques : entretien de développement, passeport formation, transmission des compétences – 15000 départs à la retraite sont programmés pour les dix prochaines années à l’échelle européenne –, renforcement de la filière expert... Pour encourager les mobilités internes, le jobboard interne sera accessible par tous les salariés dans l’ensemble des filiales. Actuellement, 2% des salariés changent chaque année de poste. Le DRH souhaiterait porter cette proportion à 10%, même si l’accord ne fixe pas d’objectif chiffré.

Orientations communes

Les pays couverts par l’accord vont désormais décliner localement ces «orientations communes». En France, cela passera en particulier par l’accord GPEC, dont Safran vient d’engager la renégociation.

Auteur

  • Elodie Sarfati