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Programme d'urgence post-attentats pour les entreprises fragilisées

Liaisons Sociales Magazine | Formation Continue | publié le : 09.02.2016 | Manuel Jardinaud

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L'Opca du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration a mis sur pied des actions exceptionnelles pour aider salariés et employeurs à résister à la forte baisse d'activité enregistrée après les attentats du 13 novembre 2015.

L’onde de choc est loin d’être passée. Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris continuent de fragiliser le secteur du tourisme en Ile-de-France. Très vite, l’Opca des branches concernées, le Fafih, a lancé un programme de soutien exceptionnel aux entreprises de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme. Des actions aujourd'hui opérationnelles.

« Du 13 novembre à fin décembre 2015, la baisse du chiffre d’affaires du secteur en France a été de 478 millions d’euros, dont les deux tiers en région parisienne », résume Bruno Croiset, président de l’organisme de mutualisation des fonds de la formation professionnelle. Pour la seule hôtellerie, une étude d’impact publiée en décembre prévoit un recul de l’activité de 12% à 15% durant les deux prochains semestres. Une situation inédite alors que les conséquences économiques des attentats de janvier 2015 s'étaient fortement atténuées au bout de trois mois.

Dérogation exceptionnelle

Pour Bruno Croiset, il fallait donc frapper vite et fort. Dès décembre, la commission paritaire nationale de l’emploi (CPNE) du secteur demande au ministère une dérogation exceptionnelle concernant la période de professionnalisation (70 heures). L’idée : financer via ce dispositif des formations non certifiantes, notamment en matière de sécurité. La requête est validée dès la mi-décembre et valable jusqu’au 31 mars prochain. Une manière de donner de la souplesse et d’orienter les salariés vers des modules nouveaux. "Et, concernant la sécurité, mieux préparer l'Euro 2016", souligne Bruno Croiset.

Former 10 000 salariés

Autre mesure d’urgence : un apport de 1,5 million d’euros, via le programme Mut’Eco financé par le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP). Une aide entérinée toute fin janvier, et disponible également jusqu'à la fin mars. Celle-ci commence à peine à se déployer, notamment en direction des grandes entreprises exceptionnellement éligibles.

Au total, le Fafih espère toucher – et mettre en formation – environ 10 000 salariés en Ile-de-France. «Les entreprises vont pouvoir utiliser cette baisse d’activité, une fois les congés payés octroyés, pour faire monter leurs salariés en compétences», espère Bruno Croiset. Premier bilan au printemps.

Auteur

  • Manuel Jardinaud