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Place à l’appropriation du dispositif

Liaisons Sociales Magazine | Formation Continue | publié le : 19.01.2015 | Manuel Jardinaud

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Le lancement du CPF a évité les bugs. La Délégation générale à l'emploi et la formation professionnelle (DGEFP) entend consacrer les mois à venir à la sensibilisation de tous les acteurs.

Heureusement, l’inondation qui a touché une partie des locaux de la Délégation générale à l’emploi et la formation professionnelle (DGEFP) quelques jours après le lancement du Compte personnel de formation (CPF) n’est pas une parabole de l'événement. Ce ne fut pas un raz de marée, avec 27 500 inscriptions le premier jour et 84 000 après une semaine. Mais d’aucun dirait que ce fut un beau succès d’estime.

Suivi des utilisateurs

« L’objectif était d’avoir une solution stabilisée à 14h le 5 janvier, ce fut le cas », affirme Catherine Bocheur, détachée de la Caisse nationale d’assurance vieillesse au sein de l’équipe projet CPF à la DGEFP. En clair : aucun bug majeur n’a entravé les premières inscriptions. Pour sa directrice, Catherine Dessein, qui manage 8 personnes à la DGEFP auxquelles s’ajoutent 40 autres dévolues au CPF à la Caisse des dépôts et consignations, « la priorité à court terme est le suivi des utilisateurs, avec la mise en place de groupes d’échanges dès fin janvier pour mesurer l’appropriation du dispositif et du système d’information ». A partir de mars, elle va multiplier les déplacements en province auprès des Opca, des entreprises, des Fongecif pour avoir un retour sur leurs nouvelles pratiques.

Homogénéisation des listes

De fait, outre les salariés et les demandeurs d’emploi, tous les acteurs du monde la formation professionnelle sont impliqués dans le CPF. « Nous avons diffusé un guide de procédure très complet, élaboré avec eux depuis le vote de la loi, avec toutes les étapes à connaître au sein du système d’information : que doivent-ils faire ? Comment le faire ? » Des questions que peut se poser par exemple une branche via son Opca qui doit intégrer sa propre liste de formations éligibles. Lesquelles listes vont être homogénéisées et complétées au fil de l’eau, certaines fiches de formation étant très peu renseignées et donc inutiles. « Il manque aujourd’hui trois listes régionales », affirme Catherine Dessein. Elle confirme une « remise à niveau » deux à trois fois dans l’année.

Priorité au socle commun de compétences

Autre priorité, maintenant que le site Internet est lancé : une information la plus claire et la plus accessible possible sur le socle commun de compétences. Même en attente du décret qui formalisera le contenu de cette formation, la DGFEP souhaite que les salariés et demandeurs d’emploi concernés – notamment en situation d’illettrisme - puissent avoir un accès plus simple que pour les autres formations. La réflexion est déjà engagée. Pour l’ensemble du public, une campagne nationale de communication sera mise en œuvre fin février ou début mars.

Auteur

  • Manuel Jardinaud