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Les prestataires de formation sous pression

Entreprise & Carrières | Formation Continue | publié le : 05.11.2015 | Laurent Gérard

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Baisse du chiffre d'affaires, budgets en réduction, fortes attentes qualitatives des entreprises, perspectives sombres... Les prestataires de formation sont sur le grill de la réforme.

Deux cent quinze prestataires de formation de plus de 100 000 euros de chiffre d’affaires, tous secteurs de formation confondus, ont été déclarés en défaillance pour la période du 1er janvier au 30 septembre 2015. À la même la période en 2014, ce chiffre était de 125 : le nombre de défaillances enregistre donc une hausse de 72 %.

Pour les organismes de formation linguistique, l’impact est particulièrement important : de huit défaillances pour toute l’année 2008, le chiffre est passé à 18 fin septembre 2015, dont 13 organismes de plus de 100 000 euros de chiffre d’affaires, soit une hausse de 125 %.

Ces constats sont tirés de l’étude du cabinet Linguaid (à paraître prochainement) sur le marché des formations linguistiques, et ils objectivent la situation du marché. Face à cette situation, la Fédération de la formation professionnelle (FFP) reconnaît que le passage est difficile et que cette difficulté se prolonge : « Fin juin 2015, les organismes privés de formation continuaient à enregistrer une baisse de leur chiffre d’affaires de l’ordre de -15 %, avec pour certains un chiffre atteignant les -50 % », précise Jean Wemaëre, président de la FFP.

La FFP, adhérente du Medef, dit soutenir encore « les ambitions portées par la réforme », mais estime que, depuis mai 2014, « les conditions de son succès rapide ne sont pas réunies ». Elle avait alerté le gouvernement et l’ensemble des parties prenantes sur « le risque de trou d’air consécutif à l’entrée en vigueur de la loi à compter du 1er janvier 2015 », et les baisses de chiffre d’affaires ne rendent pas optimiste.

La FFP se retrouve dans la position inconfortable de « continuer à défendre des mesures qui permettraient de concrétiser les ambitions portées par les partenaires sociaux et le législateur », tout en évitant « l’effondrement d’un secteur de 150 000 salariés, essentiel à l’employabilité et à la compétitivité de notre pays ».

En outre, les tendances sont mauvaises. Le quart des entreprises avouent une baisse de budget dès 2015, et un gros tiers (36 %) réduisent dès cette année leurs achats de formations externes, selon le baromètre du Groupement des acteurs et responsables de la formation (Garf), rendu public mi-septembre. Parallèlement,

Auteur

  • Laurent Gérard