Alors que la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, vient de mettre en place un comité de pilotage chargé d’examiner la manière d’augmenter le pourcentage de boursiers dans les grandes écoles et que monte la tension, la Conférence des grandes écoles (CGE) fourbit ses statistiques : 30 % des étudiants qui font leurs études dans l’un des 227 établissements d’enseignement supérieur adhérents répondent aux critères sociaux. Un pourcentage qui comprend les boursiers stricto sensu (27 % des effectifs) et ceux qui répondent aux critères mais qui ne sont plus boursiers, car étant en alternance, en contrat de professionnalisation ou rémunérés. De quoi afficher un score proche de celui des universités…
L’ouverture sociale varie toutefois entre 8 % et 55 %, avec des taux de 62 % dans les écoles d’ingénieurs, de 24 % dans celles de management et de 14 % dans les autres spécialités, selon les 216 grandes écoles membres de la CGE qui consacrent 300 000 euros par an, contre 200 000 euros il y a cinq ans, à sensibiliser et accompagner les plus fragiles avant et pendant leurs études.
