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Les employeurs britanniques s'intéressent de plus en plus aux anciens détenus

Formation | publié le : 06.09.2021 | Lys Zohin

Tandis qu'ils peinent à recruter, les employeurs britanniques sont prêts à donner une deuxième chance aux anciens détenus qui doivent se réinsérer dans le monde du travail. Selon des associations qui soutiennent ces ex-prisonniers, le nombre d'entreprises qui sollicitent leurs services ou leurs conseils ne cesse de croître. Ainsi, Natasha Finlayson, qui dirige Working Chance, un organisme de charité qui aide des femmes à trouver un emploi une fois sorties de prison, a constaté que les demandes, de la part d'entreprises de construction notamment, s'étaient multipliées par dix ces derniers mois.

Pendant des années, la politique du tough on crime, associée à des coupes budgétaires dans les services publics, a conduit à un sous-investissement en matière de programmes de réhabilitation des personnes sorties de prison. Une approche contreproductive, témoignent les associations qui leur viennent en aide, se soldant par un taux de récidive élevé et une population carcérale toujours plus nombreuse.

Le mois dernier, l'Association des fournisseurs de viande indépendants a demandé que davantage de prisonniers voient leur peine raccourcie pour qu'ils puissent travailler dans cette industrie, qui manque singulièrement de bras. Et aujourd'hui, la fondation Bounce Back (Rebondir), qui soutient les ex-détenus, aide un centre à les former en tant que chauffeurs de poids lourds, dans le but de soulager les entreprises de la logistique, qui connaissent elles aussi une grave pénurie de main-d'oeuvre. Certaines formations, dans la construction, notamment, commencent même alors que les candidats sont encore en détention. « Nous voyons une plus grande ouverture d'esprit de la part des employeurs vis-à-vis de ces populations. Je comprends leurs difficultés de recrutement mais si, en plus, cette situation permet d'élargir le vivier de candidats aux anciens détenus et de les réinsérer, c'est vraiment une bonne nouvelle », conclut Natasha Finlayson, de Working Chance.

 

 

Auteur

  • Lys Zohin