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Le plan 500 000 formations proche d’atteindre son objectif

Liaisons Sociales Magazine | Formation Continue | publié le : 27.04.2016 | Manuel Jardinaud

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Depuis la mi-mars, l’Etat a multiplié les conventions avec les Régions pour réussir son plan d'urgence pour l'emploi. En métropole, seules deux d’entre elles boudent encore les appels du pied du gouvernement.

Le ministère du Travail ne ménage pas ses efforts. Depuis le 18 mars, en marge du débat sur la loi El Khomri, l’Etat a signé des conventions avec douze régions – dont deux en Outre-mer (Guadeloupe, Réunion) – et la collectivité territoriale de Corse sur le plan 500 000 formations, officiellement intitulé plan d'urgence pour l'emploi.

Le contrat est simple : la région signataire s’engage à maintenir son financement de 2015 en faveur de la formation professionnelle et à faire un effort supplémentaire pour atteindre l’objectif fixé par le président de la République début janvier. Un complément financièrement compensé par l’Etat.

Au total, selon le ministère du Travail, le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé à débourser 789,6 millions d’euros – sur un milliard prévu - en contrepartie de 312 600 formations supplémentaires promises par les Régions impliquées. Un chiffre très proche donc des 350 000 formations espérées pour 2016. Elles vont s’ajouter aux 150 000 déjà programmées en octobre 2015 lors de la conférence sociale. D'où cette appellation le plan 500 000 formations.

Fin avril, seules deux régions refusent toujours de contribuer à l'effort demandé par le gouvernement. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les pourparlers sont toujours en cours, selon le cabinet de Christian Estrosi, son nouveau président. Aucune échéance n’est encore fixée concernant un possible accord.

Le niet de Laurent Wauquiez

En revanche, l’Auvergne-Rhône-Alpes, par la voix de son numéro un Laurent Wauquiez, a rapidement déclaré ne pas soutenir l’initiative gouvernementale. Sa vice-présidente en charge de la formation professionnelle, Stéphanie Pernod-Beaudon, confirme le caractère définitif de la décision.

Selon elle, cela n’empêche pas la région de travailler pour les demandeurs d’emploi : « Nous venons de signer un conventionnement avec la société de services à la personne O2 qui s'est engagée à recruter 100 demandeurs d'emploi à l'issue de la formation financée par la Région. C'est ce type d'action que nous voulons développer. » Un exemple concret certes, mais qui ne dit rien d’un effort particulier en direction des chômeurs de longue durée…

Reste que ce bilan intermédiaire, dont peut se prévaloir la nouvelle secrétaire d’Etat à la Formation professionnelle Clotilde Valter, doit être confirmé. Seule l’évaluation des entrées effectives en formation et, plus encore des retours à l’emploi à l'issue de celles-ci, permettra de juger l'efficacité de cette politique. 

 

Auteur

  • Manuel Jardinaud