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Le Cese plaide pour une meilleure valorisation des CQP

Liaisons Sociales Magazine | Formation Continue | publié le : 14.09.2016 | Manuel Jardinaud

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La troisième assemblée veut mieux faire connaître les certificats de qualification professionnelle construits par les branches. Un enjeu de qualité pour les partenaires sociaux et pour l’emploi.

Un micro-trottoir aurait été utile pour ressentir à quel point ils demeurent peu connus… Les CQP, pour certificats de qualification professionnelle, sont des formations produites par les branches professionnelles, hyper opérationnelles, dont l’objectif est d’attester et d’augmenter des compétences précises sur un métier. « C’est l’un des moyens de réaliser le droit à la formation inscrit dans le code du travail », rappelle Dominique Gillier, rapporteur d’un avis sur le sujet voté par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) le 13 septembre.

Le but du rapport produit par l’assemblée de l’avenue d’Iéna : faire mieux connaître et valoriser les CQP tout en traçant des pistes pour en améliorer la mise en œuvre et la cohérence. Car l’univers de ces formations est flou… Leur nombre exact reste inconnu, entre 900 et 1072 selon les sources, proposées par au moins 127 branches sur plus de 400 actives.

Pas de panorama exhaustif

Le nombre de « qualifiés » chaque année ? Impossible à affirmer. Seules les branches les plus dynamiques en la matière transmettent des chiffres : en cumul depuis leurs créations, 16 000 personnes dans la propreté via une dizaine de CQP, 120 000 dans la métallurgie via 150 certificats. La branche textile aurait déjà formé 5 000 salariés et demandeurs d’emplois grâce à 10 qualifications.

Autre difficulté : comprendre la stratégie des branches en la matière. Certaines les utilisent beaucoup pour former à de nouveaux métiers dans une logique de prospective, d’autres pour formaliser des compétences, d’autres encore pour mieux attirer vers des professions à l’image dégradée. Pas simple de s’y retrouver pour un chômeur qui souhaite se reconvertir…

Développer l'interbranches

Reconnaissant l’intérêt de ces formations pratico-pratiques, le Cese trace des pistes d’amélioration afin de les rendre plus visibles et accessibles. Préconisant en particulier de les organiser en blocs de compétences, créant ainsi « l’opportunité d’avoir des modules communs à des CQP de différentes branches. Une aubaine pour les petites conventions collectives », remarque Dominique Gilliet. Il propose aussi de construire plus de CQP interbranches, facilitant ainsi la mobilité des travailleurs. En valorisant une même qualification auprès de différents secteurs, « cela peut aussi avoir un intérêt pour des temps partiels à la recherche d'un temps plein », poursuit-il. Aux partenaires sociaux de se saisir de ces réflexions.

 

 

 

Auteur

  • Manuel Jardinaud