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La région Centre-Val de Loire drague les étudiants franciliens

Liaisons Sociales Magazine | Formation Continue | publié le : 02.04.2015 | Anne-Cécile Geoffroy

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Pour attirer les étudiants d'Ile-de-France, le Centre-Val de Loire vante sa douceur de vivre et son coût de la vie imbattable. Pour la région, il s'agit  aussi d’aider les entreprises à trouver une main-d’œuvre bien formée.

Quand l’Auvergne cherche à attirer de jeunes actifs, la région Centre-Val de Loire s’intéresse, elle, aux étudiants. Depuis plusieurs semaines, une campagne de publicité de la collectivité territoriale couvre les murs du métro parisien. Cinq jeunes y invitent les étudiants franciliens à venir s’inscrire dans leur région pour y suivre leurs études supérieures.

C’est la deuxième année que ce territoire en déficit de notoriété réalise cette campagne. « Lors de la première édition, nous avions constaté près de 2000 inscriptions nouvelles dans les établissements d’enseignement supérieur par rapport à l’année précédente », explique Maguelonne Hédon, responsable de la communication de la Région, qui reconnaît ne pas savoir d’où venaient réellement ces recrues.

Soutiens aux jeunes

En la matière, le territoire s’est fixé un objectif ambitieux. « On comptabilise 60000 étudiants sur nos deux principaux centres universitaires, Orléans et Tours. Un chiffre stable mais peu dynamique pour une région comme la nôtre. D’ici cinq ans, nous espérons en accueillir 70000 », explique la responsable communication.

Pour y arriver, la collectivité ne lésine pas sur les soutiens accordés aux jeunes : aide à la mobilité internationale, tablette numérique offerte à tout étudiant inscrit en master 2, participation au financement de la mutuelle, abonnement préférentiel aux moyens de transport régionaux…

Absence de métropole

Avec la réforme territoriale qui va bouleverser les régions d’ici 2016, le Centre-Val de Loire s’inquiète surtout de la montée en puissance des métropoles. Sur son territoire, elle n’en dispose d'aucune. Tours, Chartres, Orléans, Bourges sont certes des grandes villes mais ne peuvent prétendre à un tel statut.

Sa faiblesse principale ? Se trouver à proximité de l’Ile-de-France, qui bénéficie d'une offre de formation pléthorique. « Nous proposons à ces jeunes une autre façon de vivre leurs études supérieures avec une douceur de vivre, des loyers et un coût de la vie plus abordables qu’en région parisienne », argumente Magelonne Hédon.

Vivier de recrutement

Pour le territoire, il s’agit aussi de mettre en avant les formations en prise directe avec les besoins des entreprises locales. « Le développement économique passe aussi par notre capacité à maintenir la population étudiante sur notre territoire », explique Thierry Bluet,  directeur de Centre Éco, l’agence de développement économique régionale.

Celle-ci abrite, par exemple, le pôle de compétitivité de la Cosmetic valley, de nombreuses entreprises de l’industrie pharmaceutique. Des sous-traitants de l’aéronautique, de l’industrie automobile et du ferroviaire y sont également installés.

Pour faire face aux besoins de compétences pointues, la région booste la création de filières de formations en lien avec ces spécialités. Un nouvel Insa a ainsi ouvert ses portes l’an dernier sur deux campus, à Blois et Bourges. À la rentrée prochaine, une formation d’ingénieurs Polytech appliquée à la pharmacie et à la cosmétique ouvrira aussi à Chartres. De quoi alimenter le vivier de recrutement des entreprises.  

 
 

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy