Pour mieux orienter les lycéens et les aider à s'insérer sur le marché du travail, l’Académie de Rouen met en réseau ses établissements. À la rentrée, un pôle de stages doit compléter le dispositif.

Les établissements d’enseignement de l’académie de Rouen se mettent en ordre de marche pour aider les jeunes dans leur parcours de formation. Depuis un an, les lycées professionnels se sont organisés en réseau. Objectif : rendre visible les filières et améliorer l’orientation des jeunes. Mais aussi leur insertion professionnelle. Car l’originalité de ces neuf réseaux, c'est d'être structurés autour des grands secteurs économiques de Normandie.

«Cette organisation a permis de décloisonner les lycées. Et, ainsi, de couper court aux phénomènes de concurrence entre nos établissements qui offrent parfois les mêmes filières. Elle permet aussi de montrer aux industriels locaux qu’ils peuvent trouver sur le territoire des formations qui répondent à leurs besoins», explique Didier Pinel, proviseur du Lycée Guy de Maupassant de Fécamp et animateur du réseau Énergies et efficacité énergétique.

Chacun des réseaux dispose d’un parrain économique, généralement de grosses fédérations patronales locales ou des entreprises. Mais également d’un parrain Académicien des technologies. Ce dernier a pour rôle de conseiller les établissements et de faciliter les relations avec le monde de l’entreprise. Voire d'interpeller les PME ou les grands groupes s'ils ne jouent pas le jeu. Forums emplois, offres de stages, rencontres entre enseignants et professionnels ont ainsi été déployés tout au long de l’année.

Éolienne pédagogique

Parallèlement, certains établissements ont aussi été labellisés Campus des métiers et des qualifications (CMQ). Comme à Fécamp, Sotteville-lès-Rouen ou encore Evreux. « Les campus des métiers sont organisés en association ou groupement d’intérêt public. Cela nous permet de porter des projets ambitieux avec le soutien des entreprises présentes au sein du conseil d’administration », explique Didier Pinel. Ceux-ci sont également organisés autour d'un secteur d'activité qui correspond à un enjeux économique territorial.

A Fécamp, par exemple, le campus des métiers et des qualifications sur les énergies renouvelables a pu acquérir une éolienne pédagogique grâce au soutien de la région mais aussi d’EDF. Un outil à 50000 euros qui permet de reconstituer les conditions de travail en hauteur des installateurs et mainteneurs d’éoliennes.

D’ici 2018, plusieurs parcs éoliens devraient sortir des eaux au large de Fécamp, du Tréport ou encore de Courseulles-sur-Mer. De quoi permettre aux futurs diplômés de trouver un travail dans leur région.

Un nouvel étage du dispositif est prévu à la rentrée. Il s'agit d'un pôle de stages, qui devrait voir le jour dans l'académie. Une circulaire du ministère de l’Education nationale en a annoncé les contours en février dernier. Chaque académie est concernée. Son objectif : collecter et suivre les offres de stages par bassin d’emploi.