« Depuis 2010, tous secteurs d’activité confondus, les investissements formation restent en moyenne entre deux et trois fois plus élevés que la contrainte légale de 1,6 % de la masse salariale », affirme Patrick Witvoet, directeur du cabinet Sia Partners et auteur, en août, d’une étude sur les investissements formation entre 2010 et 2012, sur le périmètre France de neuf grandes entreprises (Société générale, Renault, BNP Paribas, Crédit agricole, Air France, Orange, Safran, Dassault Aviation et SNCF).
Comment l’expliquer ? Par « la hausse de la fréquence de mise à jour des compétences et des connaissances des salariés, du fait du rythme élevé des évolutions techniques, réglementaires, concurrentielles, stratégiques internes… La formation reste le principal levier de développement des compétences au sein des grandes entreprises ».
Sia Partners constate cependant deux phénomènes. Le premier est « la forte augmentation du pourcentage de cadres formés quand, dans le même temps, la part des techniciens stagne ou diminue ». Raison de cette augmentation ? La population cadre est perçue comme « une population stratégique, dont le rôle ou le métier évolue le plus ».
Seconde tendance : un « recentrage de l’investissement formation sur les femmes », en raison des « politiques volontaristes de lutte contre les inégalités » et grâce au développement de réseaux qui « contribuent à un accès plus large des femmes à la formation », précise Patrick Witvoet.
