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Bilan positif pour le Service Militaire Adapté

Liaisons Sociales Magazine | Formation Continue | publié le : 04.02.2016 | Chloé Joudrier

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4582 jeunes ultramarins ont bénéficié d'un parcours service militaire adapté (SMA) en 2015. Un chiffre en nette progression depuis le premier partenariat avec Pôle Emploi en 2009 où les volontaires étaient 3000.

C’est l’heure du bilan. Et il est encourageant. Mardi 2 février se réunissait le comité de pilotage du protocole d’accord national entre Pôle emploi et le service militaire adapté (SMA). Objectif du dispositif : lutter contre le chômage des jeunes ultramarins en difficulté d’insertion en leur permettant d’intégrer durablement le marché du travail après une période de formation. Pendant 6 à 12 mois les volontaires sont formés à différents métiers dans des secteurs comme l'agriculture, le bâtiment ou encore le transport.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ce sont précisément 4582 jeunes ultramarins qui ont bénéficié d’un parcours SMA en 2015 dans les cinq départements d’outre-mer, dont 26 % de femmes. Au lancement du partenariat en 2009, les effectifs n’atteignaient pas les 3000. Par ailleurs, 76,3 % des volontaires ont été insérés cette année, les trois-quarts dans l’emploi et les autres en poursuivant leur formation. Autre point positif, 50 % des jeunes insérés bénéficient d’un emploi durable (en CDI ou CDD de plus de 6 mois) et plus de 87 % sur leur territoire d’origine.

Un dispositif non accessible à tous

Des résultats notables pour des territoires où le taux de chômage oscille entre 20 et 25 % de la population active. « Cette amélioration globale tient à trois types d’actions: la déclinaison locale du protocole dans chacun des départements, le net renforcement de la coopération entre Pôle emploi et le SMA et la construction conjointe de parcours d’insertion », explique le colonel Philippe Haristoy, en charge du régiment du SMA en Martinique (RSMA-M). De quoi satisfaire les élus d’outre-mer qui, en 1997, se sont battus pour maintenir un service militaire qui disparaissait en métropole.

Reste que ce dispositif n’est pas accessible à tous. Condition sine qua non pour être approché par les recruteurs du SMA ? Etre en difficulté d’insertion professionnelle et sociale. En témoignent les statistiques de 2015 qui révélaient que plus de 63 % des volontaires étaient non diplômés en entrant au SMA et 39 % en situation d’illettrisme. Placés en internat, les volontaires évoluent dans un cadre de vie militaire et apprennent à aborder autrement la formation puis le marché de l’emploi. C'est le rôle des conseillers de Pôle Emploi qui les accompagnent tout au long de leur service militaire.

Des améliorations du dispositif sont encore à venir. « Il faut systématiser la création d’un espace candidat sur le site pole-emploi.fr pour permettre la sécurisation des parcours et disposer dans un même espace de la possibilité de déposer un CV en ligne, s’abonner aux offres d’emploi et avoir un suivi collectif avec les encadrants », expliquent les pilotes du programme. Qui ambitionnent d’accueillir 6000 volontaires en 2017.

Auteur

  • Chloé Joudrier