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Aux États-Unis et en Europe, la course aux talents "verts" s'intensifie

Formation | publié le : 22.09.2022 | Lys Zohin

Two Engineers in a Wind Turbine Power Station

En Europe, quelque 650 000 personnes travaillent déjà dans le solaire et l'éolien. Mais selon WindEurope et SolarPower Europe, deux fédérations professionnelles, ce chiffre devrait doubler dans les huit prochaines années. Aux États-Unis, un million d'emplois supplémentaires devraient être créés annuellement sur les dix prochaines années. Mais encore faut-il trouver les talents... Or ils sont rares. Ainsi, aux États-Unis, 89 % des entreprises du solaire rapportent qu'elles ont déjà eu des difficultés à trouver des candidats pour pourvoir les postes ouverts l'an dernier. Les besoins de main-d'œuvre en matière de transition énergétique ayant été largement sous-estimés, la formation n'a pas suivi. Seul espoir, pour certains, la reconversion de certains professionnels, oeuvrant actuellement dans l'industrie pétrolière, puisqu'elle est appelée à détruire des emplois du fait, précisément, de la transition énergétique. À cet égard, l'Écosse fait figure de test. La région a un bassin pétrolier et gazier vieillissant et une industrie des énergies renouvelables, en particulier des éoliennes offshore, en plein boom. "C'est un enjeu mondial, et il se trouve que le Royaume-Uni est aux avant-postes", déclare ainsi John Underhill, directeur de la transition énergétique à l'université d'Aberdeen et de l'Accélérateur national pour les compétences énergétiques, une organisation lancée pour aider la main-d'œuvre de la mer du Nord à se préparer à la transition. D'autant que le gouvernement britannique a lui-même lancé, en 2021, un plan de reconversion pour offrir de nouvelles opportunités d'emploi aux travailleurs de l'industrie pétrolière et gazière. Les grands groupes, comme BP et Equinor, devraient ainsi pouvoir reconvertir leurs salariés sans difficultés. Certaines compétences, pour ce qui est des cadres, avec des fonctions de gestion de projets, sont en outre facilement transposables. Mais les syndicats, dont RMT et Unite Scotland, sont inquiets. Pour les sous-traitants, les nouvelles formations pourraient coûter cher, et ils n'ont pas forcément les moyens de les mettre en œuvre, disent-ils.

Auteur

  • Lys Zohin