L’État a mis un demi-milliard d’euros sur la table pour alimenter le Fonds national de l’emploi (FNE-Formation), destiné à prendre en charge à 100 % les frais pédagogiques des salariés se formant durant leur période d’activité partielle. « C’est le moment d’investir sur la formation avec un zéro reste à charge pour les entreprises ! » a assuré Antoine Foucher, directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, le 14 avril, à l’occasion d’une « conversation digitale » organisée par LHH Altedia. Objectif avoué du ministère du Travail en déployant ce dispositif financier : permettre aux entreprises de conserver et de développer les compétences de leurs salariés afin de mieux rebondir dans l’après-crise. C’est d’ailleurs la solution pour laquelle avait opté l’Allemagne durant la crise de 2008-2009.

La procédure de mobilisation du FNE-Formation a également été largement simplifiée. Une convention, disponible depuis le début de la semaine sur le site du ministère du Travail, permettra à chaque entreprise intéressée de signer une convention avec sa Direccte (Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) afin d’être éligible au plus vite à ces fonds de formation. Seule réserve : si la mobilisation dépasse 1 500 euros par salarié engagé dans un cycle de formation, la Direccte sera susceptible de « demander une orientation détaillée » à l’entreprise.