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Un concours culinaire pour pallier le manque de main-d’œuvre

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 09.05.2016 | Chloé Joudrier

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L'agence Pôle emploi de Castelnaudary organise la troisième édition de son concours de cuisine, avec des restaurateurs locaux. Objectif, faire naître des vocations chez les demandeurs d’emplois.
 

Avec plus de 200 000 projets de recrutement par an, l’hôtellerie-restauration est l'un des tout premiers pôles de recrutement au niveau national. Mais le secteur, qui pâtit de conditions de travail souvent difficiles, reste en grand déficit de main-d’œuvre. Pour y remédier, des initiatives locales se font jour. Comme à Castelnaudary, où l'agence Pôle emploi s’associe à des restaurateurs locaux pour faire naître des vocations chez les demandeurs d’emplois. Via un concours au nom évocateur, Pôle chef.

En lien avec l'agence Pôle emploi de Villefranche-de-Lauragais, celle de Castelnaudary organise cette année la troisième édition de son opération. Peuvent y participer les 3000 demandeurs d’emplois inscrits dans les deux entités. Objectifs ? «Trouver un emploi mais aussi se faire de l’expérience pour développer des compétences», explique Pascal Leroy, responsable d’équipe au Pôle emploi de Castelnaudary. Seuls 10 candidats sont sélectionnés : cinq pour l'épreuve de commis de cuisine, cinq pour celle de service en salle.

Une sélection par simulation

Après plusieurs réunions d'informations, l'agence a utilisé la méthode de recrutement par simulation, ou MRS, pour sélectionner les prétendants. Pour tester leurs habiletés sur des exercices proches de ceux rencontrés en restauration. « Pour voir si les demandeurs d'emplois savent découper correctement une forme précise, on leur demande par exemple de nous montrer les gestes avec un stylo, explique Pascal Leroy. Ces tests sont reconnus par la profession. Ils peuvent s’en servir, même s’ils ne gagnent pas le concours». Pour les dix élus, les portes du concours s’ouvriront, les 11 et 12 mai. Cinq devront élaborer un plat en 1h30, les autres seront évalués lors d'un service en salle.

L'objectif est bien de susciter des vocations chez les chômeurs. Mais qu'ils l'emportent ou non, tous seront ensuite accompagnés individuellement dans la définition de leur projet professionnel. Dans la restauration ou ailleurs. Les résultats sont ainsi modestes. L'an dernier, deux candidats ont ensuite exercé comme saisonniers, une autre en a fait son métier. L'un des finalistes de la première saison a également repris un restaurant.

Auteur

  • Chloé Joudrier