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Turnover : la pression augmente

Emploi & mobilité | publié le : 28.06.2022 | Gilmar Sequeira Martins

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Le voyant turnover va-t-il passer au rouge ? La dernière étude publiée par Indeed, réalisée en mai 2022 auprès d’un échantillon de plus de 1 000 actifs, dresse en tout cas un tableau préoccupant de la situation. Une proportion très importante de salariés déclare en effet réfléchir à la démission. Si en moyenne quatre actifs sur dix sont dans ce cas, la proportion est plus forte dans certaines catégories. Elle atteint 52 % parmi les salariés avec une ancienneté située entre trois et cinq ans, 46 % parmi ceux dont l’ancienneté est comprise entre six et dix ans, 46 % aussi parmi ceux ayant un parcours éducatif supérieur de plus de deux ans alors que c’est le cas pour seulement 37 % des actifs titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Autre catégorie à suivre : les femmes de moins de 35 ans dont la moitié (49 %) réfléchit régulièrement à la démission, soit 6 points de plus que les hommes de la même tranche d’âge (43 %). Si les hommes de plus de 35 ans sont ceux qui déclarent le moins penser à démissionner (34 %), le taux reste malgré tout élevé.

L’étude relève que la crise sanitaire a distendu le lien entre salariés et entreprise puisque la moitié d’entre eux (51 %) se déclarent moins attachés à leur organisation. L’étude pointe une corrélation statistique forte entre les personnes ayant déjà été licenciées et celles ayant aussi démissionné : ces deux catégories se recoupent à 60 %. Au-delà du lien avec l’entreprise, celui établi avec les collègues a aussi perdu de sa tonicité : près de la moitié des répondants (47 %) se déclarent moins attachés à leurs équipes et collègues depuis le début de la crise sanitaire, les actifs de moins de 35 ans manifestant un détachement encore plus prononcé (51 %).

L’attitude des personnes placées en posture de candidats évolue en conséquence. Ainsi plus de la moitié (53 % pour l’ensemble mais 60 % chez les moins de 35 ans) estiment qu’ils sont désormais en mesure de mieux faire accepter leurs souhaits par les recruteurs, que ce soit en matière de rémunération, d’avantages ou de conditions de travail. Près de la moitié (47 %) des sondés déclarent ne pas se sentir obligés de répondre immédiatement aux sollicitations des recruteurs.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins