A quatre mois des Jeux olympiques d'été de Rio, la RATP intègre sept nouveaux sportifs dans son dispositif Athlètes de haut niveau. Objectif : leur permettre de se préparer dans les meilleures conditions tout en construisant leur projet professionnel.
La RATP renouvelle, et accroît, son engagement auprès des sportifs de haut niveau! La Régie, qui comptait jusqu'à présent trois sportifs dans son dispositif Athlètes de haut niveau, vient d'en intégrer sept nouveaux dans la perspective des Jeux olympiques d'été de Rio. Au total, cinq disciplines sont représentées.
L'objectif? Permettre à ces boxeurs, judokas et autres escrimeurs, ayant ou pas déjà leur billet pour le Brésil mais tous parrainés par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, de concilier pratique sportive de haut niveau et intégration professionnelle.
« Nous constatons un état de précarité insupportable des sportifs de haut niveau. Aujourd’hui, quatre athlètes sur dix vivent avec moins de 500 euros par mois », explique Thierry Braillard, secrétaire d’Etat aux Sports. Pour apporter un soutien financier à ces athlètes ne pouvant vivre de leur sport, la RATP leur propose, dans le cadre du dispositif, soit un CDI mi-temps annualisé soit - nouveauté 2016 - un contrat d'image assorti d'un suivi RH individualisé pour définir leur projet professionnel.
Des difficultés financières, Gautier Simounet en a connues. Avant d’intégrer la Régie en 2011, ce guide handisport, déjà médaillé d'or à Pékin en 2008 avec Assia El Hannouni sur 200 mètres, a été deux ans au chômage. « J’avais besoin de penser à autre chose que le sport. Avoir une entreprise derrière soi permet aussi de sentir la confiance d'une équipe, d'un groupe. C'est une source d'épanouissement », explique le guide, devenu responsable de secteur du RER A. Depuis, il a remporté une autre médaille d'or aux Jeux de Londres en 2012.
Un mi-temps annualisé payé à 100 %
Pour Gautier Simounet, concilier pratique sportive de haut niveau et emploi n'est pas difficile. Au contraire: "Nous faisons un mi-temps annualisé payé à 100 %. L’entreprise est très ouverte. Nous trouvons des aménagements horaires quand il y a des compétitions ou des stages ».
Mais la sélection est rude. Choisis par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, ces athlètes doivent être âgés au minimum de 18 ans, figurer sur la liste des sportifs de haut niveau arrêtée par le ministère, être issus d’une discipline olympique peu médiatisée et remplir les conditions générales de recrutement de la RATP.
Depuis 1982, 42 athlètes ont suivi ce parcours, dont 5 athlètes handisports. Cela représente « 83 médailles, dont 15 remportées aux Jeux Olympiques », annonce fièrement la Régie. « En tant qu’entreprise, nous aimons la belle image que les athlètes renvoient. Ils incarnent aussi les valeurs de la RATP, notamment dans l’exigence vis-à-vis d'eux-mêmes et dans la volonté d’excellence », témoigne Elisabeth Borne, PDG de l'entreprise de service public.
