En 2020, 38 % des cadres ont bénéficié d’une augmentation. C’est 10 points de moins qu’en 2019, selon une récente étude de l’Agence nationale pour l’emploi des cadres (Apec). Malgré des évolutions positives moins fréquentes que les années précédentes en raison de la crise sanitaire, le salaire médian annuel des cadres, en comptant le fixe et le variable reste à 50k€ brut.
Si le niveau de salaires des cadres est globalement resté stable c’est notamment, selon l’Apec, « grâce à la part des cadres augmentés à la suite d’un changement d’entreprise ». Les deux tiers des cadres qui ont changé d’entreprise en 2020 ont en effet vu leur salaire augmenter, contre seulement 37 % de ceux qui sont restés dans leur entreprise. Une preuve de plus, s’il en fallait une, que les salariés qui cherchent une augmentation vont souvent la trouver ailleurs.
Les inégalités entre les femmes et les hommes sont loin de s'arranger
En parallèle de ce relatif statu quo de la rémunération des cadres, les inégalités se creusent. La plus marquante : les différences de salaire entre les femmes et les hommes. La rémunération médiane des hommes cadres est toujours 15 % supérieure à celle des femmes cadres (53k€ pour les premiers, 46k€ pour les deuxièmes).
À profil et poste équivalents, l’écart est toujours de 8 % et ne s’est pas réduit d’un cheveu depuis la première mesure réalisée par l’Apec, en 2014. Côté augmentations aussi, l’inégalité est marquée : 35 % des femmes ont été augmentées contre 40 % des hommes, soit un écart de 5 points. En 2018, ce delta n’était « que » de deux points.
L’évolution des niveaux de rémunération est une des priorités des femmes cadres pour l’égalité professionnelle, mais ça n’est pas la première. Une majorité d’hommes (49 %) et de femmes (56 %) s’accordent pour dire que ce sont les mentalités des managers et des dirigeants qui doivent évoluer en premier.