Difficile encore pour les RH de repérer les spécialistes du big data dont ils ont besoin. Les métiers sont mouvants, les profils atypiques et les diplômes quasi inexistants…
Il y a quelques semaines, le Cigref, le club des directeurs informatiques des grandes entreprises françaises, publiait sa nomenclature des métiers. Et pour la première fois apparaissaient les fonctions de data analyst et de data scientist. Une preuve que ces métiers commencent à être clairement identifiés dans les grandes organisations. D’un point de vue opérationnel leur place semble donc désormais relativement établie.
Sur le plan des ressources humaines, en revanche, la situation reste encore confuse. Car ces métiers sont mouvants et exigent des compétences multiples. « Ils ne sont pas normés et ne portent pas toujours le même intitulé d’une société à l’autre, d’un CV à l’autre, ce qui rend plus difficile la tâche des recruteurs, explique Thomas- Alexis Cailleau, directeur digital et innovation chez Fyte. Pour trouver les meilleurs, il faut identifier les communautés et travailler son réseau. »
Personnalités hybrides
Sans surprise, les fiches de poste restent donc encore difficiles à établir alors que la demande explose. « Il y a une augmentation du nombre de postes ouverts dans le secteur des data. Mais le volume de candidats actuellement sur le marché ne permet pas de répondre à ces besoins. Par ailleurs, les directeurs des ressources humaines sont un peu perdus car il s’agit là de nouveaux métiers dont ils ont du mal à percevoir les profils. C’est pourquoi les recrutements se font toujours avec les DSI », observe Thomas-Alexis Cailleau.