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Pourquoi Accenture recrute américain

Entreprise & Carrières | Mobilités | publié le : 23.03.2017 | Caroline Crosdale, à New York

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Accenture va augmenter ses effectifs en recrutant aux États-Unis. Une manière de prendre de l’avance sur la prochaine révision annoncée par Donald Trump du visa H1B, qui permet aux étrangers de venir travailler dans le pays.

La société de conseil Accenture vient d’annoncer 15 000 embauches de personnels très qualifiés aux États-Unis. Ce qui doit accroître ses effectifs de 30 % dans le pays d’ici à 2020 pour atteindre 65 000 salariés. Son siège social est en Irlande ; son Pdg est français, mais le groupe a de plus en plus l’accent américain : 46 % pour cent de son chiffre d’affaires est réalisé aux États-Unis.

Cela justifie l’embauche d’ingénieurs, d’analystes, d’experts en informatique, sécurité, science du cloud… et un investissement aux États-Unis de 1,4 milliard de dollars en formation.

Menaces. Mais l’annonce d’Accenture traduit aussi un revirement dans sa politique d’emploi. Les mauvaises langues diront même qu’Accenture a très vite changé son fusil d’épaule en passant du statut d’importateur d’ingénieurs IT à celui de créateur d’emplois américains. La raison tient notamment dans les menaces que le nouveau président Donald Trump fait peser sur un visa très particulier, le H1B, qui permet à certains employeurs de faire travailler des étrangers sur le sol américain.

Accenture, aux côtés des géants du conseil Tata, Cognizant, Wipro, Infosys, IBM, etc., fait en effet partie des bénéficiaires du visas H1B. Le programme qui démarre chaque année au début du mois d’avril, ouvre les portes du pays à 85 000 talents étrangers, pour trois ans renouvelables une fois.

Plafond annuel. Le visa H1B est très populaire dans le monde. L’an dernier, les candidatures étaient trois fois supérieures au plafond annuel autorisé. Pourtant, les prometteuses start-up de la Silicon Valley parviennent rarement à obtenir le fameux visa pour leurs prospects, car les géants des technologies de l’information squattent le système : chaque individu n’a droit qu’à un seul dossier, mais les grandes entreprises peuvent multiplier les candidatures d’ingénieurs, ce qui leur donne un net avantage, lorsque le gouvernement tire au sort les noms des gagnants. C’est ainsi que Tata, Wipro, Infosys… font venir

Auteur

  • Caroline Crosdale, à New York