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Nouvelle restructuration en vue chez Sanofi

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 01.02.2016 | Emmanuelle Souffi

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En plein recentrage, le groupe pharmaceutique devrait annoncer ce 2 février de nouvelles suppressions d’emplois, des transferts de contrats, voire des fermetures de sites. Des centaines de postes seraient concernés.

Sanofi n’en finit plus de se restructurer. À peine bouclés, fin 2015, les derniers départs du précédent plan que de nouvelles suppressions sont à prévoir. Ce 2 février auront lieu plusieurs comités d’entreprise extraordinaires ainsi que des comités centraux d’entreprise (CCE) dans différentes entités du groupe.

Les syndicats redoutent de nouveaux plans de sauvegarde de l'emploi dans quatre entités : Sanofi Aventis Groupe (SAG, fonctions appui), SWI (production pharmaceutique), SAF (distribution pharmaceutique, visiteurs médicaux) et Pasteur (vaccins). Pour cette dernière, le CCE est décalé au 9 février.

Pas de licenciements secs

Ce rendez-vous est une première étape avant l’ouverture d’une procédure d’information-consultation qui  s’étalera sur plusieurs mois. Le 4 février se déroulera également un comité de groupe qui précisera l’ampleur de la réorganisation annoncée le 6 novembre avec la cession de Merial, spécialisé dans la santé animale. Ce plan doit permettre au groupe d’économiser 1,5 milliard d'euros d'ici à 2018 via un recentrage du portefeuille d'activités et une réorganisation en cinq grandes unités commerciales. Le directeur général, Olivier Brandicourt, avait promis que cette restructuration se ferait sans licenciements secs, grâce à des départs volontaires et des mesures d’âge.

Mais à la veille de l’ouverture des discussions, les organisations syndicales craignent qu’elle ne se traduise par des fermetures de sites industriels et des transferts de contrats dans la recherche et développement ainsi qu’au sein des fonctions support (achat…).

Des centaines de postes pourraient être concernés, alors que "Sanofi n'est pas une entreprise en difficultés" et a versé "plus de 3,8 milliards de dividendes aux actionnaires en 2015", souligne la CGT dans un communiqué.

5000 postes perdus

Le groupe, qui emploie 110 000 salariés dans le monde dont 27 000 dans l’Hexagone, cherche à privilégier les segments porteurs et à rattraper son retard dans les traitements contre le cancer. En échangeant Merial contre la partie médicament grand public de l’allemand Boehringer Ingelheim, Sanofi va empocher une soulte de près de 5,7 milliards d’euros. De quoi financer de nouveaux achats dans l’oncologie, le diabète ou encore le traitement des maladies neurodégénératives.

Au fil des cessions et plans sociaux – le troisième depuis 2010 ! –, l’industriel a supprimé près de 5000 postes entre 2008 et 2015. Le bonus de bienvenue accordé en 2015 à Olivier Brandicourt, et l'indemnité de départ versée à son prédécesseur, Chris Viehbacher, avait à l’époque provoqué la colère des salariés français et de certains députés. 2016 s’annonce désormais tout aussi mouvementée…

 

Auteur

  • Emmanuelle Souffi