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L’Euro 2016 pourrait rapporter gros

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 10.06.2016 | Emmanuelle Souffi

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Avec près de 26000 emplois créés et 1,2 milliard d'euros de retombées économiques, l'Euro 2016 pourrait dynamiser l'activité économique, chahutée par les inondations et les grèves dans les transports et raffineries.

À partir de ce vendredi 10 juin et jusqu'au 10 juillet, l’Hexagone va vibrer pour les Bleus. Le ballon rond redonnera-t-il le sourire à la croissance française ? Plombé par la contestation sociale autour du projet de loi El Khomri, François Hollande, par ailleurs fan de foot, en rêve. Les Français aussi qui, à 65 % selon un sondage réalisé par le site de recrutement Qapa, pensent que l'Euro va booster la création d'emplois.

500 000 heures de travail

Dans les agences Pôle emploi, en tout cas, les annonces se sont empilées pour trouver des candidats. Restauration, hôtellerie, ­sécurité, accueil du public, nettoyage, transports… Mi-mai, près de 4000 postes étaient ainsi à pourvoir. À Paris, mais aussi dans les neuf villes hôtes de la compétition. Les constructions et ­extensions d’équipement ont déjà ­généré près de 500 000 heures de travail et 20 000 emplois dont 5000 durables.

Près de 5 000 agents ont été recrutés pour assurer la sécurité des stades et des fans zones. Au total, plus de 26 000 emplois à temps plein devraient être créés, ­selon un rapport du Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges, qui table sur 1,2 milliard d’euros de retombées économiques. La moitié concerne les dépenses des spectateurs étrangers dans les stades lors des 51 matchs de la compétition.

Convention avec l'Etat

Pour que les personnes les plus éloignées de l’emploi (jeunes des quartiers, seniors, chômeurs de longue durée) puissent bénéficier en priorité de ces opportunités, une convention a été signée en décembre dernier par l’État et une quinzaine d’acteurs de l’insertion et de la formation. Des parcours qualifiants leur ont été proposés, comme au sein de l’école de cuisine de Thierry Marx avec le soutien de l’Opca de la branche, le Fafih.

En plus de remettre en selle ces publics en difficulté, l’enjeu consiste à pérenniser leurs emplois. Ou, au moins, à leur proposer de nouvelles missions une fois les maillots rangés. Une étude d’impact sera réalisée en fin d’année par le CDES pour vérifier si ses pronostics se sont révélés exacts.

Auteur

  • Emmanuelle Souffi