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Les sociétés de sécurité continuent leur professionnalisation

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 28.04.2016 | Chloé Joudrier

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A l’approche de l’Euro 2016, la sécurisation des lieux publics est une priorité. Et la formation des agents aussi, comme le montre la dernière promotion recrutée par Securitas.

A moins de 15 jours de l’Euro 2016, priorité à la sécurité. A partir du 10 juin, la France accueillera des millions de spectateurs dans un contexte post-attentats. Les sociétés de sécurité sont déjà fortement mobilisées. Pour mettre en confiance les Français, elles insistent sur la professionnalisation de leurs agents. Pour exercer ce métier, un titre professionnel, dont fait partie le certificat de qualification professionnelle agent de prévention et de sécurité (CQP APS), est obligatoire.

Une réglementation que Securitas connait bien et sur laquelle le leader européen des services de sécurité n'hésite pas à communiquer. Il forme en moyenne 300 agents par an. Dernier exemple en date : onze demandeurs d'emploi viennent d'être diplômés après une formation de 140 heures via le dispositif de préparation opérationnelle à l’embauche individuelle (POEI) mis en place par Pôle emploi. La POEI offre la possibilité de se former en entreprise avant d'être embauché via un contrat de 12 mois minimum.

De la demande initiale à l’obtention du titre professionnel, le stagiaire doit patienter 3 mois après une sélection sur dossier. Seules deux personnes sur trois passent cette barrière, selon Sécuritas. Les heureux élus sont formés via des modules juridique, stratégique, de gestion des risques ou encore d'attitude professionnelle.

Une carte professionnelle très contrôlée

Le titre, obligatoire depuis janvier 2008, permet l'obtention de la carte professionnelle. Une carte qui tend d'ailleurs à être de plus en plus contrôlée. Corinne Pruvost, directrice des compétences chez Securitas, s'en réjouit : "En 2016, le Conseil national des activités privées de sécurité, le CNAPS, va habiliter et contrôler les organismes de formation. S’ils ne sont pas conformes et ne délivrent pas la carte professionnelle, ils seront sanctionnés."

Ce précieux sésame donne lieu à une reconnaissance professionnelle indéniable dans ce secteur à l'image dégradée. Corinne Pruvost évoque "un métier en tension avec un réel potentiel d'emploi". Pour palier le manque de candidats, la formation joue un rôle prépondérant. La lutte contre les clichés aussi : "Le métier d’agent est mal connu. Après les attentats, cette image floue et caricaturale de l’agent de sécurité non qualifié s’est intensifiée", explique Corinne Pruvost.

Mais la situation semble s'améliorer. Selon Vincent Bercovici, directeur du centre de formation Securitas d’Ile-de-France, "on n'entre plus par hasard dans ce métier. Pour exemple, seule une stagiaire sur nos onze diplômés venait du secteur de la sécurité. C’est un métier de vocation." Si l'analyse paraît outrancière, le secteur continue néanmoins sa mue.

 

Auteur

  • Chloé Joudrier