logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les nouveaux terrains de jeu des robots

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 14.10.2015 | Anne Fairise et Manuel Jardinaud

Image

Les robots investissent des univers professionnels très divers comme la santé, le bâtiment ou la logistique. Les conditions de travail et le rendement y trouvent leur compte. L’emploi, pas toujours.

Hôpital : Épauler les soignants

Daisy prend l’ascenseur, laisse passer un brancard puis continue sa route. Avec Betty, c’est l’un des deux robots qui transportent depuis 2013 les endoscopes au CHU de Nantes. Médicaments, nourriture, linge, déchets, produits médicaux… Tout ce qui est transportable par l’homme peut l’être par un robot. Le monde hospitalier l’a bien compris, qui s’équipe de machines. À Nantes, la mise en place d’un centre unique de stérilisation a poussé la direction vers cette option: les deux robots complètent le travail des coursiers, qui se fait à heures fixes. «Une mission à la carte», selon le docteur Lepeltier, responsable du centre de trai­tement des endoscopes. «Cela a permis d’améliorer les conditions de travail car, hors des horaires des coursiers, les filles couraient pour chercher et rapporter le matériel», insiste Nathalie Bodet, cadre de santé. Une évolution positive qui ne s’est pas faite sans heurts, certains professionnels –les syndicats aussi– ayant vu d’un mauvais œil l’arrivée de ces machines suspectées de grignoter des emplois…

Pas d’opposition de la sorte au centre hospitalier de Dijon. En 2011, il s’est équipé de dix «tortues» parfaitement autonomes pour le transport du linge, des repas, des déchets organiques, du matériel à stériliser… «Un investissement de 1,2 million d’euros pour économiser sur du personnel peu qualifié –la plupart parti en retraite– et dégager des ressources pour le service de soins», explique Hubert Favelier, le directeur des affaires économiques et logistiques. Ces robots évitent du travail péni­ble et peu gratifiant. «Les logisticiens sont devenus de véritables assistants de gestion des stocks et non plus de simples manutentionnaires. Ils ont augmenté leurs compétences et sont mieux reconnus», note Clément Dentraygues, le responsable logistique.

Auteur

  • Anne Fairise et Manuel Jardinaud