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Les études à l'étranger favorisent l'insertion professionnelle

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 27.05.2016 | Chloé Joudrier

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L’enquête de l’agence Erasmus +, réalisée en partenariat avec le Centre d’études et de recherches sur les qualifications révèle que les jeunes ayant effectué une mobilité internationale encadrée durant leurs études trouvent plus facilement du travail.

Les aventuriers plus avantagés que les autres ? C'est ce que révèle l’enquête de l’agence Erasmus + réalisée avec le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq). Selon celle-ci, les jeunes partis à l'étranger pendant leurs études trouveraient plus facilement un emploi en France. Effectuée sur la « génération 2010 » (33500 jeunes de tous cursus ayant fini leurs études cette année-là), l'enquête analyse leurs débuts dans la vie active.

Résultat, trois années plus tard, la part de temps passé en emploi est de 78% pour ces jeunes, contre 66% pour les autres. Et 97% des premiers ont connu une ou plusieurs périodes continues d’emploi, contre 89% des seconds. «On parle souvent de la fuite des cerveaux. Mais à l'étranger, c’est surtout un enrichissement que les étudiants viennent chercher ! La France en tire des bénéfices indirects», explique Sébastien Thierry, directeur adjoint de l’agence Erasmus + France éducation formation.

Plus de CDI pour les globe-trotters

La qualité de emplois varie également. 37 % des globe-trotters ont trouvé un premier poste à durée indéterminée à leur arrivée sur le marché du travail, contre 26 % des autres. De même, ceux qui ont franchi les frontières ne sont que 17% à avoir débuté par un contrat aidé ou de l'intérim, contre 29 %. «Même si, aujourd’hui, le CDI n’est pas le contrat que tout le monde cherche, c’est tout de même un vrai indicateur !» remarque Sébastien Thierry.

Ces jeunes ont également une proportion plus forte à accéder à un poste élevé : 65 % d’entre eux appartiennent à la catégorie des cadres ou à celle des professions intermédiaires dès leur premier emploi. Un taux qui n’atteint que 34 % pour ceux qui n’ont pas fait de voyage à l’étranger.

Et si ces jeunes ont des profils qui attirent les recruteurs, ils ont également des salaires plus élevés. Dès le premier poste, la différence est conséquente : 1480 euros pour les uns, 1200 euros pour les autres. Un écart quei se creuse ensuite. Au bout de trois ans, les premiers touchent en moyenne 1840 euros quand les sédentaires doivent se contenter de 1380 euros…

Des avantages justifiés ? «Au-delà du renforcement des compétences linguistiques, les études à l'étranger permettent d'être plus autonome, de mieux s’adapter, de prendre davantage d’initiatives, répond Sébastien Thierry. Sur le plan professionnel, ces jeunes savent également mieux ce qu’ils veulent». Pas étonnant que les grandes écoles fassent du séjour à l’étranger une obligation dans 42 % des cas !

Auteur

  • Chloé Joudrier