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Les entreprises ont très peu licencié en mars

ISRH | Mobilités | publié le : 17.04.2020 | Nathalie Tran

Fin mars, 19 % des salariés ont vu l’activité de leur entreprise s’arrêter du fait de la pandémie et 30 % l’ont vue réduite de plus de moitié par rapport à ce qui était prévu1. Au total, cela représente près d’un salarié sur deux dont l’entreprise est fortement impactée, davantage du fait d’une perte de débouchés ou de problèmes d’approvisionnement que d’un manque de personnel pouvant travailler. À cela s’ajoutent 32 % de salariés dont la situation de l’entreprise est moins préoccupante mais dont l’activité a néanmoins baissé. Seuls 15 % d’entre eux travaillent dans une société dont l’activité est stable et 4 % dont cette dernière a augmenté par rapport aux prévisions. En tête des secteurs les plus affectés par la crise : l’hébergement-restauration (96 %, dont 75 % à l’arrêt), la fabrication de matériel de transport (92 %, dont 29 % à l’arrêt) et la construction (87 %, dont 53 % à l’arrêt). Dans ces secteurs, le chômage partiel est privilégié. Près de 100 % des entreprises y ont recours pour une partie de leurs salariés. En ce qui concerne les entreprises, ce sont celles de 10 à 19 salariés qui sont les plus touchées : 39 % sont à l’arrêt et 25 % en forte diminution d’activité, contre 11 % à l’arrêt et 32 % en forte baisse pour les entreprises de 500 salariés ou plus.

Cependant, malgré leurs difficultés, les entreprises ont peu réduit leurs effectifs, et très peu licencié (2 %). Les ajustements de main-d’œuvre passent principalement par l’annulation ou par le report d’embauches prévues (51 %) et par le non-renouvellement de CDD (49 %). Quant aux entreprises dont l’activité progresse, elles ont recours aux heures supplémentaires ou complémentaires (70 %), aux recrutements en CDD (48 %) ou en intérim (38 %) et à l’extension des horaires (28 %). En résumé, à la fin mars, un quart des salariés travaillaient sur site, un quart étaient en chômage partiel et un quart en télétravail. Les autres étant en congés maladie ou garde d’enfants. 

(1) Source : enquête Acemo spéciale Covid réalisée entre le 1er et le 10 avril 2020 par la Dares, auprès des entreprises de dix salariés ou plus du secteur privé non agricole

Auteur

  • Nathalie Tran