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L’emploi en santé privée marqué par la pénurie de main-d’œuvre

ISRH | Emploi & mobilité | publié le : 08.12.2022 | Olivier Hielle

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Photo d'illustration.

Crédit photo AMELIE-BENOIST / BSIP / BSIP via AFP

Presque deux tiers des établissements privés et associatifs adhérents de l’Opérateur de compétence de la santé  (Opco Santé) déclarent des difficultés de recrutement (64%). Un chiffre important, particulièrement marqué en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où ce sont même 70% des établissements qui font part de ces problématiques. C’est l’un des enseignements du baromètre emploi-formation de l’Opérateur de compétences (Opco), dont les résultats ont été rendus publics jeudi 8 décembre 2022 et qui a recueilli les réponses de 10% des établissements du secteur. Étonnamment, ce sont les hôpitaux privés qui subissent le plus cette tension.

« Deux métiers de la filière soins – infirmier en soins généraux et aide-soignant – concentrent à eux seuls 30.000 postes vacants, précise le baromètre. Si l'on rapporte le nombre de postes vacants au nombre de postes actuels sur le territoire, deux métiers sont les plus en tension: les orthophonistes (41,9% des postes actuels) et les médecins généralistes (33,8%). »

Les augmentations des salaires: un levier de long terme très peu utilisé

Dans les solutions de court terme adoptées par les établissements pour pallier ces difficultés de recrutement, la réorganisation du travail arrive en tête (61% des établissements y ont eu recours). Elle est suivie à égalité de l’embauche de contrats courts, d’heures supplémentaires et de recours à l’intérim (47%). Ce dernier est particulièrement significatif dans les établissements de plus de 250 salariés: 75% d’entre eux choisissent cette option.

Parmi les solutions de moyen et long termes, le travail sur une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail est loin d’être la plus retenue. Elle arrive dans les « autres », pour 10% des établissements, aux côtés d’une prime d’engagement et de la présence sur les réseaux sociaux. Un chiffre d’une faiblesse assez étonnante, alors même que « la rémunération est un des principaux freins dans les recrutements des métiers les plus en tension », relève le baromètre. C’est surtout le cas pour les ouvriers de production et manutentionnaires, les monteurs éducateurs et les masseurs kinésithérapeutes.

La pénurie de candidats s’explique d’ailleurs plus nettement en fonction du diplôme recherché. Près de neuf établissements sur dix (87,3%) qui rencontrent des difficultés à recruter des aides-soignants estiment que c’est d’abord en raison d’une pénurie de candidats avec le diplôme recherché. C’est également le cas pour le recrutement de médecins généralistes (84,1%) et d’infirmiers diplômés (83,3%).

Le baromètre complet est à retrouver ici.

La présentation synthétique du baromètre est accessible par ce lien.

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Auteur

  • Olivier Hielle