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Le travail dominical au ralenti faute d’accords

Entreprise & Carrières | Mobilités | publié le : 03.02.2016 | Rozenn Le Saint

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La loi Macron misait sur les branche pour déterminer les compensations associées au travail du dimanche. Or les négociations de l’Union des grands commerces de centre-ville ont échoué. Et, à l’échelle des entreprises, peu aboutissent.

Sans accords de branche ou d’entreprise, pas d’ouverture des magasins le dimanche. Tel est le principe sur lequel repose la loi Macron, qui permet de déroger au repos dominical jusqu’à 52 dimanches par an dans les zones commerciales et touristiques, et autorise le travail en soirée, jusqu’à minuit tous les jours, dans les zones touristiques internationales (ZTI). Mais, faute de négociations fructueuses, la loi reste lettre morte, dans les faits.

Ainsi, les négociations au sein de l’Union des grands commerces de centre-ville (UCV) sont au point mort depuis la mi-décembre. Les syndicats CFDT, CGT et FO reprochent aux employeurs du secteur de laisser sur le carreau les démonstrateurs (salariés qui travaillent dans les enseignes pour le compte de marques qui y tiennent boutique) et autres personnels extérieurs (sécurité, nettoyage, etc.).

« Ces salariés sont embauchés par leur propre enseigne. Un employeur ne peut pas décider pour les autres. Ce qui n’est pas possible en semaine ne l’est pas non plus le dimanche ! », justifie Claude Boulle, président de l’UCV.

Les enseignes ne peuvent donc guère compter sur la négociation de branche, mis à part, peut-être, dans les branches de la haute-couture, des sports et loisirs, ou encore de la parfumerie, où des discussions ont été entamées. Une seule exception pour l’heure : la branche de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, cadeaux. Un accord a certes été scellé mi-janvier comportant une majoration de 150 %, ainsi que la création de 110 emplois supplémentaires.

« Nous avons prévu une commission de suivi pour évaluer quantitativement et qualitativement les créations d’emploi annoncées », précise Jean Mauriès, secrétaire général adjoint de la CFDT des mines et de la métallurgie. Mais l’accord concerne seulement 620 salariés qui travaillent dans la vente, sur les 9 000 que compte la branche, principalement en fabrication. « Il était important de signer un accord de branche, car près de la moitié des entreprises du secteur ont moins de 10 salariés et n’auraient pas eu de représentants syndicaux pour négocier », estime le syndicaliste.

Le problème se pose, pour le gros des troupes, dans les commerces...

Auteur

  • Rozenn Le Saint