Ils sont de plus en plus à s’engager dans ces missions d’intérêt général. Avec des bénéfices variables. Sur un CV, cette expérience est un plus, mais rien ne permet, pour l’heure, d’évaluer l’insertion des ex-volontaires.
Floriane Herubel est en pleine préparation de la campagne de communication Octobre rose, qui promeut la lutte contre le cancer du sein. Attachée de santé publique, elle vient de décrocher un CDI à l’association ADK 92, qui gère les dépistages de ces cancers dans les Hauts-de-Seine. Une victoire pour la jeune femme de 25 ans. À sa sortie de master en santé publique, elle a connu un an de chômage avant de postuler, en 2015, à une offre de service civique à la Ligue contre le cancer du Val-d’Oise. « Je me suis dit, au point où j’en suis… »
Après dix mois au service prévention, Floriane a gagné en assurance et en expérience, ce qui lui faisait défaut jusqu’ici. Elle a aussi peaufiné son CV et sa lettre de motivation avec sa tutrice. « J’ai vu la différence. Aux entretiens, les employeurs étaient plus réceptifs, j’avais des exemples précis à leur donner. » Une de ses anciennes camarades, volontaire elle aussi, a été embauchée en CDI à peine trois mois après la fin de la mission.
Le service civique serait-il pour les jeunes un tremplin vers l’emploi ? Une chose est sûre, cet outil de formation citoyenne attire de plus en plus les 16-25 ans. Actuellement, le ratio serait d’une mission pour quatre demandes. Mais l’offre devrait augmenter après l’annonce de François Hollande, début 2016, de la généralisation du dispositif. D’ici à 2020, près de 350 000 jeunes auront accompli une mission, d’après les prévisions gouvernementales.
Pour atteindre cet objectif, les associations, fédérations, ONG, collectivités, hôpitaux, préfectures et autres administrations publiques agréées pour recevoir des volontaires sont de plus en plus nombreux : plus de 6 300 contre 700 à la création du dispositif en 2010. Pour les moins de 25 ans, les plus touchés par le chômage, cet engagement, indemnisé au minimum 576 euros par mois, devient une nouvelle voie d’entrée sur le marché du travail. L’année dernière, deux bénéficiaires sur trois se déclaraient chômeurs ou inactifs à leur entrée en service civique.