Début 2016, Eurotunnel innovait avec le premier Mooc sur le secteur ferroviaire et les métiers du train. L’initiative lui a permis de susciter des vocations et de préparer de futurs candidats au recrutement, tout en gagnant en notoriété.  

Une entreprise peut en cacher une autre. Dans le ferroviaire, le poids historique de la SNCF fait oublier que le secteur est en cours de libéralisation depuis près de vingt ans. Un manque de visibilité chronique explique, en partie, les difficultés de recrutement d’Eurotunnel, l’exploitant de la liaison fixe transmanche entre Douvres et Calais. Malgré son statut de premier opérateur privé de fret ferroviaire en France, le groupe de 3 600 collaborateurs (dont 600 conducteurs de train) peine toujours à embaucher.

En cause : une réglementation draconienne qui impose aux candidats de répondre à des critères médicaux et psychologiques stricts et, surtout, une ignorance du grand public concernant la filière. Cette méconnaissance des métiers entraîne l’impossibilité de se projeter dans un environnement professionnel et constitue un frein pour les candidats potentiels. Alors que les besoins de l’entreprise s’élèvent à environ 350 recrutements par an (CDD et CDI) en France et au Royaume-Uni…

Créer de l’appétence
De la nécessité de préparer les futurs candidats au recrutement est né le projet « Sur les rails de l’emploi », premier Mooc (Massive open online course) dédié à l’univers ferroviaire. « L’objectif de cette formation en ligne ouverte à tous était de valoriser à la fois notre marque et les métiers du train pour créer de l’appétence chez les candidats à l’emploi, en apportant les premières bases d’une culture ferroviaire essentielle à la compréhension des métiers », résume Xavier Moulins, DRH du Groupe Eurotunnel